C’est l’émoi et la consternation au quartier Santhie de Joal chez Yékini. Et cela, après la chute de l’enfant de Bassoul qui a connu quinze ans de règne dans l’arène sénégalaise (21 combats dont un nul et une défaite). Des cris, des pleurs de jeunes abattus, d’autres qui ont du mal à croire à cette chute, tombent en transe ; tel est le décor hier chez Yakhya Diop. Qui a habitué pendant plusieurs années ses fans à des soirées de joie suite à ses victoires successives sur ses adversaires.
Dès la chute du «roi des arènes», une marée humaine a déferlé sur les lieux comme à l’accoutumée, en témoigne l’attitude de cette femme ébahie avec le regard hagard cherchant à trouver les raisons de cette chute qu’elle refuse de croire. «Depuis ce matin (hier) je suis malade. Je savais que Yékini allait tomber. Mais nous sommes des musulmans, c’est la première défaite de Yakhya, c’est difficile mais c’est le destin.» L’atmosphère est tendue et triste, la maman de Yékini est introuvable dans cette foule qui a envahi la maison. Des gens venus la consoler promettent de fêter cette défaite de l’enfant de Bassoul, qui selon ses supporters n’a pas démérité. Une dame certainement surprise par la tournure de ce combat est là assise sur une natte et confie : «Je ne m’attendais pas à cette chute mais je prie Dieu, c’est la volonté divine même si c’est difficile.» La nuit sera très longue dans cette ville qui n’a jamais vu son lutteur préféré connaître un revers dans sa riche carrière.
Déception à Joal : Stupeur au quartier Santhie de Yékini
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