C’est comme du béton : Le premier ministre Amadou Bâ fera face aux députés lundi prochain. Un « grand oral » qui ne pourra pas revêtir les
mêmes formes que ceux de ses prédécesseurs. Car sur la forme comme sur le fond, celui par qui est revenu le poste de chef de Gouvernement devra également avoir la rigueur et la souplesse d’un concasseur de « béton » devant une assemblée plus entièrement acquise à la cause de son mentor. Un rude «combat » donc lundi prochain, pour espérer continuer le continuer à la tête de son dit « Gouvernement de combat ».
Des critiques vives et même des accusations : les ministres qui défilent, encore, devant les députés en ont essuyées. Des insultes ont aussi volé
très bas, avant que des coups ne soient portés sur une femme du groupe parlementaire au pouvoir, pour avoir « offensé » le « marabout politicien » de ses agresseurs. C’est dans ce décor hostile et pas reluisant que va prester lundi prochain Amadou Bâ, nommé Premier ministre depuis le 17 septembre dernier. Saura-t-il s’éviter les foudres des députés de la coalition Yewwi, en particulier ? La réponse ne peut être évidente ni nette. Un remake à lui particulièrement destiné est d’ailleurs à craindre. Car son grand oral était réclamé. Ce qui suppose que M. Bâ sera en terrain « miné » lundi prochain. Il lui faudra donc plus qu’une fermeté de caractère, pour qui se rappelle que la députée Amy Ndiaye a été passée à tabac devant le ministre de la Justice, garde des sceaux en personne. Des arguments M. Bâ devra en avoir, également, pour rassurer le peuple et ses «représentants » au sujet de bien de questions préoccupantes dont celles relatives à nos ressources convoitées, la baisse des prix qui calle et la cherté de la vie qui continue, l’insécurité jusqu’aux portes des sphères ministérielles de Diamniadio, le front social et politique en constante ébullition, les crises scolaires et universitaires toujours récurrentes, le monde rural en furie dans un contexte de commercialisation de l’arachide, etc. Il s’y ajoute que si tous ses prédécesseurs faisaient face à un Parlement majoritairement acquis à la cause de leur chef, c’est maintenant sur une majorité relative qu’il devra compter pour jouir d’un vote de confiance, ne serait ce qu’avec juste le quorum. Et, c’est de son « combat » de Premier ministre que dépendra le « combat » du Gouvernement qu’il dirige. Ainsi donc le Pm Bâ va vers un « combat » périlleux et capital, puisque son issue déteindra même sur le mandat finissant de son mentor et patron Macky Sall.
Déclaration de politique Général Lundi : Amadou Bâ vers un «combat» périlleux et décisif
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