DECLARATION DU 12 NOVEMBRE 2012 DU PARTI SOCIALISTE

DECLARATION
DU 12 NOVEMBRE 2012
Depuis l’alternance politique survenue en mars 2012 avec l’élection du Président Macky SALL à la tête de l’Etat, l’exigence d’une gouvernance vertueuse est devenue une nouvelle frontière dans l’organisation et le fonctionnement de la République.

Cette orientation, doublement fondatrice dans son essence et dans les objectifs visés, apparaît comme une nécessité historique, surtout après le calvaire que l’inclassable régime nous a fait subir et le lourd héritage qu’il nous a légué.

La prise en compte au quotidien des valeurs de transparence, d’équité et de justice dans l’action gouvernementale est une exigence populaire et a toujours été un impératif catégorique qui ne peut souffrir d’aucun compromis possible avec la vérité. L’éthique de responsabilité commande que la reddition des comptes s’effectue en vue de faire le clair sur la gestion de la majorité sortante, dans le seul respect des règles de droit applicables à tous.

En 2000, lorsque le Parti socialiste avait démocratiquement perdu le pouvoir, nombre de ses responsables avaient déféré sans agitation, ni bravades aux convocations intempestives qui leur avaient été adressées pour répondre de leur gestion devant les juridictions compétentes. Ils s’étaient soumis à cet exercice dans un esprit de dignité et de sérénité.

C’est la raison pour laquelle, le Parti socialiste, partie prenante du changement majeur qui s’est opéré dans notre pays et des responsabilités qui lui incombent dans le cadre de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, exprime sa vive réprobation face au comportement indigne et inacceptable d’un Parti démocratique sénégalais qui, pour trouver le saut, installe une stratégie de tension nourrie par un discours subversif, fait de chantage, de menaces de déballage et de volonté de brouillage. Ce parti a peur. Il a peur d’être rattrapé par son passé. Il ressuscite ainsi l’image pitoyable de Gribouille qui, pour échapper aux gouttes de pluie, se jeta finalement dans la rivière.

Le Parti démocratique sénégalais, qui s’amuse à jouer aux vierges effarouchées, est oublieux de sa propre pratique du pouvoir, de son instrumentalisation scandaleuse, pendant plus d’une décennie, de tous les pouvoirs, quels qu’ils fussent, et de leur assujettissement au bon vouloir du Président Abdoulaye WADE. La culture de l’impunité ne s’est jamais autant enracinée, épanouie, métastasée dans le tissu social que sous le régime de Abdoulaye WADE. Les cris d’orfraie du PDS signent en vérité ce que les psychanalystes qualifient de « retour du refoulé ».

Le Parti socialiste exprime, à ce sujet, sa totale solidarité au Président Macky SALL, au Premier ministre et à l’ensemble du Gouvernement. Il estime que les autorités judiciaires, en particulier la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), doivent garder résolument le cap pour que la justice fonctionne de manière irréprochable et que les biens mal acquis soient récupérés. C’est ainsi que l’on pourra redonner du sens et de la crédibilité à la parole publique, pour combattre la corruption et l’impunité sous toutes leurs formes, pour veiller à la consolidation de l’Etat de droit ; toutes choses qui participent à la satisfaction de la demande sociale.

Le Parti socialiste invite au sang-froid et à la fermeté à l’égard de toute velléité de désordre social qui serait inspiré par des esprits revanchards. Aucune illusion ne devra être nourrie quant à la détermination du peuple sénégalais à s’opposer à tout aventurisme politique et à leurs auteurs./-

Fait à Dakar, le 12 novembre 2012

P. le Parti Socialiste
Le Secrétaire national adjoint à la Communication
Abdoulaye VILANE