La liste des 23 joueurs retenus pour la Coupe d’Afrique des Nations prévue du 21 janvier au 12 février prochain au Gabon et en Guinée Equatoriale suscite beaucoup d’interrogations. En plus de la sélection du «doyen» Omar Daf, il y a celle du troisième gardien Pape Latyr Ndiaye qui aurait pu laisser la place à de jeunes espoirs tels que Idrissa Gana Guèye de Lille ou encore Ousmane Mané de Diambars.
Le sélectionneur national, Amara Traoré a dévoilé mardi une liste de 23 joueurs pour la Can 2012. Une liste dans laquelle on retrouve trois gardiens de but, neuf défenseurs, trois milieux de terrain et huit attaquants. Le bon nombre pour pouvoir aller tranquillement vers l’essentiel. Même s’il rassure quant à des mesures concernant d’éventuelles indisponibilités de dernière minute. En prenant une telle option, le technicien sénégalais balaie d’entrée toute méfiance de concurrence dans la tanière. Une manière de travailler sereinement avec son «monde». Une démarche très louable, même si certains de ses collègues du continent ont préféré opter pour la seconde hypothèse.
Si au niveau de la taille des acteurs, le problème ne semble pas se poser ; par contre c’est au niveau du choix des hommes que des interrogations subsistent. Surtout au niveau des gardiens de but. Beaucoup d’observateurs ont applaudi des deux mains, la part belle faite aux joueurs locaux. Une bonne chose dans la phase de reconstruction. Avec la présence de Pape Latyr Ndiaye, gardien de l’Us Ouakam, dans le groupe des 23 pour la Can 2012, c’est tout à son honneur, au vu des performances réalisées la saison dernière avec son club. Très régulier, il a été l’un des artisans du premier sacre de l’équipe ouakamoise. Ce qui lui a d’ailleurs valu plusieurs piges en sélection nationale durant les éliminatoires. Seulement, dans l’histoire d’une compétition internationale de ce genre, le troisième gardien n’est là que pour la forme. Il est souvent rare de voir une sélection l’aligner durant la campagne. Au meilleur des cas, c’est le deuxième gardien qui s’offre un match soit lors de la petite finale, en cas d’expulsion du gardien titulaire ou de blessure. Du coup, la sélection d’un jeune gardien aurait été plus intéressante que de faire appel à un «vieux», plus proche de la retraite que d’une carrière internationale. Sous ce rapport, le jeune gardien de Diambars, Ousmane Mané aurait pu être une bonne chose dans la phase de reconstruction souvent prônée par le staff technique et les fédéraux. Surtout en perspective des Jeux de Londres auxquels, le Sénégal aspire toujours à se qualifier. D’autant que le Sénégal dispose aujourd’hui de deux très bons gardiens, à savoir Bouna Coundoul et Khadim Ndiaye. Alors coach oui pour Latyr, mais cela s’imposait-il ?
Un leader moral oui, mais… Au niveau de la défense, la présence de Omar Daf a suscité beaucoup de commentaires. Il est facile de reconnaître que c’est quelqu’un qui a beaucoup apporté à l’Equipe nationale du Sénégal. Parmi les plus anciens de la tanière, le Brestois saura forcément jouer le rôle de «leader moral» au sein du groupe. «J’ai vécu la même situation que lui en 2002 lors de la Coupe d’Afrique des Nations au Mali. Je sais ce que j’ai apporté à l’équipe», tentera d’expliquer l’entraîneur national Amara Traoré, sur le choix porté au «vieux Lion». C’est forcément le seul rôle qu’il pourra être amené à occuper durant la compétition, sachant que les postes d’arrière gauche et droite ont déjà été attribués. Autrement dit, en faisant appel à Omar Daf, le technicien sénégalais a dû se priver d’un autre élément. Pas forcément en défense où les postes ont été doublés, mais surtout dans le secteur du milieu de terrain qui n’est pourvu que de trois éléments (Rémi Gomis, Mouhamed Diamé, Guirane Ndaw). «C’est une liste équilibrée qui mise sur la polyvalence des joueurs», précisera Amara Traoré. Certes, mais avec la sélection du jeune Lillois Idrissa Gana Guèye, cela aurait permis au technicien sénégalais de renforcer le secteur sans pour autant puiser ailleurs. Champion en titre, vainqueur de la Coupe de France et de plus en plus incontournable dans l’entrejeu du Losc, l’ancien pensionnaire de Diambars aurait pu bénéficier de plus de considération. A la place du «doyen» Daf, Amara Traoré aurait pu miser sur la carte d’un jeune en nette progession en direction des Jo de Londres 2012. Alors coach oui, mais cela s’imposait-il ?
Naturellement, les choix d’un joueur sont toujours laissés à l’appréciation discrétionnaire du sélectionneur national, suivant certains critères qui lui sont propres. Alors coach, rendez-vous en février prochain ?
cette article népa pertinent. La CAF exige à toutes les équipes d’avoir 3 gardiens. Essayer de connaitre les textes avant de parler quoi que ce soit.