Cheikh Yérim Seck ne semble pas être bien dans sa peau à la prison du Cap Manuel où il est transféré après ses bisbilles avec les gardes pénitentiaires du Camp Pénal. L’ancien journaliste de Jeune Afrique a visiblement perdu du poids et son teint est devenu beaucoup plus foncé, contrairement à sa dernière apparition devant le juge de la Cour d’appel.
Hier, l’administrateur du site Dakaractu était encore devant la même Cour après avoir introduit une demande de mise en liberté provisoire. Après avoir fait appel, Cheikh Yérim Seck avait bénéficié de la clémence de la Cour d’appel qui a revu à la baisse d’un an la peine qui lui a été infligée. Seulement cette demande de mise en liberté provisoire n’a pas été plaidée, hier. Les avocats du journaliste ont sollicité un renvoi de cette affaire parce que leur confrère Me Aly Fall est absent du territoire national. La partie civile représentée par Me Borso Pouye avait manifesté son intention de plaider. «Je fais noter ma constitution, c’est mon droit le plus absolu», a-t-elle indiqué. Ce à quoi s’oppose la défense qui a bénéficié de l’appui du président. «La partie civile dans ce cas n’a pas le droit de plaider», a notifié le juge.
Cheikh Yérim Seck était condamné à 3 ans de prison ferme pour viol commis sur Ndèye Aïssata Tall, la fille du magistrat Boubou Diouf Tall. Après l’appel, le Tribunal a ramené la peine à 2 ans, mais en revoyant les dommages et intérêts à la hausse. De 3 millions octroyés en première instance, ils sont passés à 10 millions de francs Cfa. Mais aujourd’hui, ses avocats tentent de l’extirper des rigueurs de la prison. Seulement, il reste à voir si cette demande va trouver un écho favorable.
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