Le coach des Lions a rendu publique hier la liste des joueurs retenus pour les matches contre l’Angola (8 juin) et le Liberia (15 juin), comptant pour les éliminatoires du Mondial 2014. La grosse surprise est l’absence de Demba Ba. Alain Giresse a fait un coup d’œil au foot local en convoquant Abdoulaye Seck, le défenseur central du Casa Sports.
CRIETRES DE CHOIX
«C’est par rapport aux enseignements tirés du dernier match»
«C’est un choix technique qui répond aux choix de décisions prises par rapport à des enseignements que j’ai tiré du dernier match (contre l’Angola, à Conakry 1-1). Et à partir de ce moment, il y a des changements à apporter. Il y a des joueurs que j’ai estimé pour le moment qu’ils ne devaient pas être dans le groupe. C’est toujours le débat face à un choix, mais ce sont des choses que je ressens sur le plan technique. Il y a des éléments plus profonds que j’ai et qui font partie de la vie interne d’une équipe, relative aux aspects techniques, à la complémentarité des joueurs et aux saisons qu’ils ont. Tous ces éléments entrent dans le cadre du choix. Ces joueurs-là ne souffrent pas de blessure ou quoi que ce soit. Je les ai informés que pour ce rassemblement ils ne faisaient pas partie du groupe. Les pourquoi et les comment restent internes. Il ne faut aussi pas perdre de vue qu’il y a une loi de la concurrence notamment dans le secteur offensif. Je l’ai toujours dit, la concurrence est là. La concurrence c’est le jour où vous n’avez pas complètement rempli votre mission, c’est la chance aux autres. On a dans le secteur offensif des joueurs qui vont être sur le banc et qui étaient titulaires, c’est la loi de la concurrence et c’est ce qui explique que j’ai fait ces choix-là. Après, moi j’ai à faire fonctionner l’équipe avec tous les mouvements qui peuvent intervenir en fonction de ce qui se passe sur le terrain le jour des compétitions. Concernant cependant l’absence de Cheikhou Kouyaté, c’est plus qu’une blessure. Contre toute prévision, il a été opéré d’urgence à Bruxelles pour une appendicite qui était très compliquée. Armand Traoré est lui aussi indisponible pour cause de blessure».
ABSENCE DE DEMBA BA
«C’est un choix technique»
«Je savais avant qu’ils (Demba Ba et Papis Demba Cissé) n’étaient pas compatibles. J’ai toujours dit qu’à un moment donné, il y a des joueurs qui ne peuvent pas être complémentaires. Il y a des joueurs qui ne peuvent pas jouer les uns et les autres parce qu’ils sont au même poste, au même registre. Je l’ai surtout dit par rapport aux attaquants où il manque l’harmonie et la complémentarité. Je constate que c’est que la cohabitation technique n’arrive pas à se prouver. Elle est vrai ici, elle est aussi vrai dans le monde entier. Je ne pense pas qu’il y ait une cohabitation entre Demba Ba et Fernando Torres. On est face à une évidence car quand vous avez des joueurs qui sont au même poste, c’est difficile à coupler. Donc pour l’absence de Demba Ba, c’est surtout un choix technique».
BINATIONAUX
«Les discussions avec Henri Saivet n’ont pas totalement abouti»
«J’ai bougé pour rencontrer des binationaux. Il y a eu des réponses positives mais aussi des réponses à demi-positives qui entraînent pour le moment une réponse négative. Mais je ne désespère pas que cela puisse changer. Ceux avec qui j’étais très poussé dans les démarches étaient Salif Sané et Henri Saivet. Les discussions ont abouti d’une manière favorable par rapport à Salif Sané, mais pas encore totalement par rapport à Saivet, même si on était bien avancé. Mais je suis toujours à la pêche».
RETOUR DE MODOU SOUGOU
«Il a une discipline tactique et la capacité de jouer sur les côtés»
«J’ai pris un joueur qui a la capacité de jouer sur les côtés. Des postes où nous sommes pauvres en joueurs extérieurs. Lui est un joueur qui a une discipline tactique.»
LOCAUX
«Chaque joueur peut avoir la chance de Abdoulaye Seck»
«La porte reste ouverte. La preuve, Abdoulaye Seck a pris la porte ouverte aux joueurs locaux. Je n’ai pas hésité un seul instant pour l’appeler. Cela ne veut pas dire qu’il est dedans et ça y ait, mais ça démontre que chaque joueur local peut avoir cette chance là. Ce choix est dépendant de ce que je vois et apprécie, des garçons qui ont de la qualité qui vont connaître l’équipe nationale. On va le mettre à l’aise un petit peu en retrait pour qu’il retrouve ses marques. Moi je vais faire en sorte qu’il soit intégré parce qu’il n’y a pas de différence entre les joueurs. Je n’ai pas de soucis sur son adoption au sein du groupe. Je l’ai vu plein de générosité plein de puissance et de vitesse. Dans la relance, il est suffisamment armé, même s’il est encore jeune et brut. Il a des atouts dans son poste, ce qui est intéressant. Je l’ai vu monter dans le jeu aérien et c’est tout ce qu’on attend d’un défenseur».
CHOIX DE BRUXELLES
«Pas de problème d’acclimatation»
«Un coach avant la compétition doit proposer le programme qui correspond à ses matchs. Sauf que j’ai essayé de préparer un programme qui correspond aux moyens mis à la disposition de l’équipe pour se déplacer. Et pour le choix du pays de regroupement, nous ne sommes pas allés en Afrique australe parce que dans des pays comme l’Afrique du Sud, il fait zéro degré à Johannesburg en juin, il gèle et fait froid. Il fallait aussi avoir une ligne régulière qui ne soit pas un vol de nuit, au risque de casser les joueurs. Et le seul vol qui existait de jour (11h du matin à 18), c’était la compagnie Bruxelles Airlines. A partir de là, j’ai dit qu’on va aller se préparer à Bruxelles pour être sur le lieu du départ de l’avion. C’est tout simplement d’essayer d’être le plus pratique possible. Pour ce qui est de l’acclimatation, je n’y crois qu’à moitié. Je pense que l’organisme peut s’adapter rapidement. C’est vrai qu’on part d’un climat tempéré vers un climat de 26° ou 27°, par contre on sera dans les mêmes conditions climatiques au Ghana et au Libéria avec une chaleur d’humidité. Aussi vaut mieux ne pas solliciter les joueurs dans les conditions difficiles. Etant donné qu’il y a un travail de reprise à faire, il vaudrait mieux le faire dans des conditions tempérées parce que l’organisme va mieux digérer les contraintes de l’entraînement. Mais le choix était plus aérien.»