Le chef de file du Mouvement pour l’action citoyenne (Mac), l’artiste Demba Dia a demandé, hier dans l’enceinte de la mairie de Mbour, au Président Wade d’être sincère et véridique dans ses rapports avec les partis politiques, afin que le dialogue politique qui est en train d’être renoué puisse aboutir à quelque chose de positif.
Par Alioune Badara CISS
«Le dialogue politique, c’est important, il faut le faire et, mieux, le Président Wade devait le faire depuis le début.» Ce sont par ces mots que Demba Dia, qui a troqué son manteau d’artiste contre celui de politicien, a demandé, hier, à Mbour, au Président Wade d’être sincère et véridique sur le dialogue politique qui se profile à l’horizon et dont sa formation politique est partie prenante. Toutefois, le chef de file du Mac, très remonté contre le régime libéral et dont il dit travailler pour son déboulonnement en 2012, nourrit une crainte sur les conditions du déroulement de ce dialogue, parce que le Président Wade l’a «roulé dans la farine», lors de sa dernière audience après les élections locales. Selon Demba Dia, le Président Wade lui aurait promis la mairie des Parcelles assainies, mais au finish, il n’a pas tenu parole. «Je n’ai pas abandonné mon projet dêtre maire des Parcelles assainies ; je suis toujours sur le terrain, à l’écoute de ma population et je subviens à leurs besoins. N’est-ce pas le rôle d’un maire ?» Avant d’ajouter que le pouvoir de Dieu est meilleur que le pouvoir de Me Wade. Et qui plus est, il fonde sa crainte sur le fait qu’il a longtemps pratiqué le Président Wade, depuis 1988 durant les années de braise. Il se glorifie même d’avoir été l’artiste de Wade qui a organisé un meeting en 1993 pour le leader de l’opposition d’alors, au stade Demba Diop.
Demba Dia, qui était venu à Mbour pour parrainer la journée de l’association «Réndou Pulaar» a profité également de l’occasion pour «fusiller» l’actuel maire Moussa Sy qui, dit-il, n’a pas de métier et se sert des deniers de l’Etat pour pouvoir faire quelque chose aux Parcelles assainies ; or, lui, a des sociétés à Kédougou et offre de l’emploi aux jeunes. Utilisant une métaphore, il dira de Moussa Sy : «C’est une souris, alors que moi, je suis un lion.»
Demba Dia qui se dit un opposant farouche et allergique au régime de Wade estime que 2012 sera très fort ; d’où l’appel qu’il lance aux opposants de faire quitter Wade le pouvoir : «Nous en avons marre de ce système !» Avant d’annoncer qu’il sera candidat en 2012
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