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Dénigrement de Macky Sall, participation aux Législatives, mauvais diagnostic d’une défaite : De la grandeur, Wade glisse vers la décadence

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L’amertume de la défaite n’a pas quitté Wade, si on se réfère à ses confidences faites à des guides religieux. Sa descente dans l’arène des élections législatives risque de compromettre son image. Et quand s’y ajoute un mauvais diagnostic de la défaite du 25 mars, la grandeur de Wade que certains avaient saluée risque de se noyer dans une tragique décadence.
Des Sénégalais et beaucoup de personnalités à travers le monde avaient salué la «grandeur» du président Wade pour avoir appelé Macky Sall au téléphone et le féliciter d’une victoire qui tournait à un fulgurant plébiscite. Pour notre part, nous avions salué cette grandeur-là, non sans faire remarquer qu’elle a quand même été balafrée par son intrusion par infraction constitutionnelle dans une course présidentielle de trop. Sa grandeur aurait été sans tache, s’il avait eu la hauteur requise de ne pas ferrailler sur l’arène électorale, de se mettre au-dessus de la mêlée en organisant une élection présidentielle transparente et de passer le flambeau au milieu de feux d’artifice saluant son départ par la grande porte de l’histoire. Qu’à cela ne tienne, Wade avait quand même choisi de sortir par une porte dérobée de l’histoire, à défaut d’inscrire cette sortie sur les langues de la postérité.

Toutefois, les signes et les signaux que le désormais ancien président de la République envoient sont de nature à mettre en décadence la grandeur de son geste du 25 mars face à la bérézina électorale qui s’annonçait déjà aux quelques résultats que la presse relayait en direct. Ses dernières virées auprès de dignitaires religieux viraient vers un bradage de sa grandeur, lorsqu’elles étaient assorties de propos qui ne dissimulaient même pas l’amertume de la défaite qu’il a subie. C’est un président Wade toujours «uppercuté» par la Macky­ma­nia électorale qui continuait à éructer ses regrets, sa surprise et ses missiles verbaux contre une «opposition ignorante». Dans sa livraison d’hier, nos confrères de L’Enquête ont fait état des dénigrements par Wade de son tombeur du 25 mars chez des guides religieux. Qui plus est, la descente annoncée du président fraîchement vaincue, sous les habits de tête de listes du Pds avec toujours son fils Karim caché sous son boubou, dans l’arène électorale pour les besoins des élections législatives, risque fort bien de ne pas faire honneur à sa sortie du 25 mars, saluée comme un geste de grandeur par certains.

LE MAUVAIS DIAGNOSTIC D’UNE DEFAITE
Comment Wade peut-il, quelques jours après avoir été battu dans les conditions que l’on connaît, et à 86 ans, redescendre encore dans le ring électoral pour batailler avec son apprenti ? D’abord, cela renseigne du peu niveau de confiance et d’estime qu’il tient des autres responsables du Pds, ses collaborateurs dont certainement, pense-t-il, l’infantilisme politique ne permet pas de relever les nouveaux défis à eux imposés par son départ. Au moins, la posture médiocre dont certains responsables libéraux font montre en s’accrochant encore et toujours aux basques de l’ancien président et l’envoyant au charbon des Législatives ne rehausse pas leur image. Elle donne d’eux une posture de gens incapables de se comporter en grands garçons, pour dévaliser une expression de nos frères ivoiriens, de se frayer un chemin générationnel et fermer la longue parenthèse wadienne. Et pourtant, ils ont une leçon de qui tenir avec l’exemple du parcours de Macky Sall !

Ensuite, Wade ne semble toujours pas avoir divorcé d’avec son égotisme surdimensionné, lui qui rêve encore de la splendeur de sa popularité, en dépit des résultats sortis des urnes et montrant l’abyssal écart entre lui et son tombeur. Il semble oublier une leçon qui lui a été profitable en 2000 et qui veut qu’un président, plébiscité par les urnes, bénéficie de la même logique plébiscitaire à une élection législative suivante. Les électeurs ne manquant pas de suite dans les idées…mais aussi dans les actes. Mieux, la descente de Wade dans l’arène des Législatives ne fera que renforcer le rempart autour de Macky Sall. Wade obligera ainsi l’alliance Benno bokk yaakaar, le M23 et le mouvement Y’ en a marre et divers segments de prolonger la logique de combat contre sa présence dans l’arène politique. Mieux, les électeurs sénégalais peuvent percevoir à travers l’entêtement de Wade à rester sur le champ politique comme un défi à leur choix du 25 mars dernier.
La volonté de Wade de rester dans le combat politique, en dépit de son âge et de la cinglante défaite qui s’est abattue sur lui et son camp est perçue, plus à raison qu’à tort, comme un moyen de s’immuniser contre les audits de sa gestion et celle de son clan, en cas d’élection au Parlement. Mais, oublierait-on donc l’affaire des Chantiers de Thiès et le processus de mise en accusation de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck ? Ignorerait donc la stratégie mise en branle pour raccourcir le mandat du ci-devant président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, aujourd’hui sur le promontoire de la présidence de la République ?

Courageuse couardise
L’autre question tient à la manière même dont le Pds et ses alliés des Fal2012 dressent le bilan de la défaite électorale de leur candidat. Peu de Libéraux et de leurs alliés ne relèvent que Wade a été plus en errance électorale en quête de ndiguël de marabouts qu’en campagne électorale auprès des électeurs sénégalais. Avec une courageuse couardise, des responsables Pds et alliés ruminent, dans le secret de leur conscience malheureuse, leur indignation face à une improductive campagne de saletés et de salacités, à la débauche indécente d’argent qui a fini par installer une chienlit électorale au sein de la mouvance présidentielle. Aujourd’hui, qu’entend-on, comme leçon de la défaite ? Que l’argent a été mal géré, que le Pds a été victime de vote-sanction, la même énormité éructée lors de la débâcle aux élections locales de 2009. Que c’est à cause de l’immixtion de puissances étrangères dans la campagne sénégalaise, comme pour soulever un sentiment nationaliste protestataire chez les Sénégalais. Faute d’avoir tiré des leçons de vérité des élections locales de 2009, voilà que l’on remet les mêmes erreurs au feu avant d’engager des élections législatives. Si Wade s’y engage et subit un désastre électoral après le scrutin du 25 mars, ce sera la voie la plus susceptible d’enterrer définitivement le Pds ou de laisser quelques responsables libéraux aux aguets se partager sa dépouille.

lequotidien.sn

1 COMMENTAIRE

  1. cet article c du bidon. aucun discernement de votre part du sens du courage et de la dignité. dire que vous parlez au nom d’ un organe de presse vous ne rendez pas service.
    vous êtes médiocre.

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