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DEPART ANNONCE DES FORCES FRANCAISES Parachèvement de l’indépendance, mais gros risques sécuritaires

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Le départ des soldats français pré positionnés au Sénégal alimente les débats depuis quelques temps. Mais ce départ risque de laisser un vide dans l’espace sécuritaire sénégalais. On ne parle même pas des pertes d’emplois que dénonçaient les syndicalistes. Même si certains semblent par ailleurs épouser la thèse d’Alpha Blondy qui demandait aux soldats français « de s’en aller », les risques sont tout de même là.

« Nous allons reprendre à partir de ce 04 avril à minuit, toutes les bases françaises ». La sentence était tombée nette comme un couperet, mettant ainsi un terme au débat sur le départ éventuel des Forces françaises au Sénégal. Cette décision politique, annoncée par le Chef de l’Etat lors de son traditionnel discours du 03 avril, entrait dans la volonté de parachèvement de notre indépendance. Mais hélas, elle risque de ne pas se faire sans grands dommages.

Selon des informations en notre possession, les Forces Armées et de sécurité sénégalaises étaient dans « une grande dépendance vis-à-vis de leurs homologues de l’Armée française, stationnés au Sénégal ». Cette situation est plus manifeste au niveau de la Marine nationale. Ce démembrement des Armées, risque selon notre source de « connaître un sérieux handicap dans la sécurité notamment des voies d’eau et des incendies ». En effet, la Marine française dispose de « moyens sans commune mesure avec celle du Sénégal ». Exemple type, les Français détiennent les manches qui permettent un approvisionnement correct des bâtiments.

Dans le domaine des interventions rapides et de secours d’urgence, le départ des marins français sera aussi lourdement ressenti. En effet, les voitures de secours, les ambulances médicalisées, dotées d’électrocardiogramme pour l’assistance des noyés, leur appartiennent. Notre source de citer le cas d’un jeune marin qui s’est noyé récemment au cours d’un exercice et qui a eu à bénéficier du secours des marins français pendant une vingtaine de minutes.

Dans le domaine civil aussi, les exemples d’interventions rapides des militaires français alimentent les discussions dans les chaumières. La dernière en date est l’incendie de l’immeuble Tamaro, qui abrite les locaux du ministère de Karim Wade, au mois d’octobre dernier. En 1992, lors de l’accident de la défunte SONACOS, avec plusieurs pertes en vies humaines du fait de l’inhalation de l’ammoniac, les Forces françaises avaient donné une preuve de leur rapidité d’intervention et des énormes moyens dont elles disposent face à ce genre de catastrophes, où elles ont souvent damé le pion à nos vaillants soldats du feu qui ne disposent pas de leurs moyens.

Ne parlons pas des moyens sanitaires avec une infirmerie et des moyens d’interventions d’urgence, dont elles disposent et qu’elles mettent à la disposition des forces de sécurité, amies aussi bien des populations civiles.

Dans le domaine des réparations navales aussi, l’assistance des Français, est une réalité. Actuellement, un bateau battant pavillon sénégalais, le Chaland de transport maritime (CTM), est en carénage dans le navire français, « Le Foudre ». Un gros bateau de carénage qui peut contenir trois à quatre navires. Tout cela, pour dire que le départ des Forces françaises risque de laisser un gros vide dans le camp sénégalais.

Toutefois du coté de la Direction des relations publiques des Armées (DIRPA), le capitaine Ousmane Sarr relativise. A son avis, « c’est une décision politique. L’Etat major travaille là-dessus ». Au sujet de la collaboration avec les trois Armées, le Colonel Sarr affirme que pour l’heure, « aucune décision n’a été arrêtée. On est dans l’attente de la publication des documents ».

Espérons tout de même qu’il n’y ait pas trop de bobos après l’officialisation.

africanglobalnews.com

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