xalimasn.com-C’est une nouvelle étape dans le processus de dépollution de la Baie de Hann. Il s’agit d’une redevance d’assainissement industriel. Dans le cadre du projet de dépollution de cette baie, l’année prochaine, une redevance d’assainissement sera collectée auprès des industriels. Sa mise en place permettra à l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas) de construire en 2012 un réseau de collecte et de traitement de ces eaux usées pour un démarrage effectif en 2014. Auparavant près de 115 industriels payaient à la Direction de l’environnement et des établissements classés, une taxe à la pollution qui est en train d’être révisée à raison de 180 F Cfa par kilogramme de charge polluante. Ce montant était ensuite versé au budget de l’Etat.
« La future redevance devra servir exclusivement à couvrir les frais de fonctionnement et d’exploitation ainsi qu’à la surveillance environnementale », tient à préciser Mohamed Djim, Directeur de Cabinet du Ministre de l’assainissement. Pour veiller au meilleur usage des fonds ainsi collectés, prochainement le secteur privé industriel va siéger au conseil d’administration de l’Onas.
Afin de proposer un mode de calcul et de recouvrement transparent pour la redevance assainissement auprès des industriels bénéficiaires de ce service, la Direction de l’assainissement urbain s’est attachée les services d’un cabinet d’étude. Cette acte s’inscrit en droite ligne du Protocole d’accord relatif à la mise en oeuvre du principe pollueur payeur, signé le 9 mars 2010 entre l’Etat et le secteur privé.
Les industries sénégalaises n’ont pas souvent d’unités chargés de traiter les eaux usées. 80% d’entre elles déversent leurs eaux usées sur la baie de hann. Cette redevance trouve sa source dans le code de l’assainissement promulgué par le chef de l’Etat en juillet 2009 et dont le décret d’application a été signé en février dernier.
Sabelle CISSE, xalimasn.com
