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Députés de la majorité et de l’opposition pilonnent Samuel Sarr

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Devenu depuis quelque temps l’équation des Sénégalais, la question de la Senelec a été vidée. Le gouvernement, par le biais de son ministre de l’Energie a fait face hier aux parlementaires. Seulement, si Samuel Ameth Sarr pensait se rendre à l’Hémicycle pour une promenade de santé, force est de dire que la terre a failli se dérober sous ses pieds.

Majorité comme opposition ne lui ont pas pardonné l’ameuteurisme qui vaut, aujourd’hui aux Sénégalais, d’être dans la gadoue. Ouvrant la discussion générale juste après la réponse du ministre à la question de Abdoulaye Séne du groupe parlementaire libéral, Abdoulaye Dramé du même groupe, estime lui, que c’est comme si le ministre et son équipe ne semblaient pas être inquiétés par le problème. « J’ai une série de questions et de défis à vous lancer. Le gouvernement est-il en ordre de bataille pour régler les problèmes de coupures d’électricité ? Si On se fie aux déclarations qu’on vous prête dans un journal de la place, le 19 passé, c’est vous qui accusez Monsieur le Premier ministre d’être l’instigateur de ces manifestations ? Je ne suis pas un homme des détails, mais je suis très attentif aux détails ». Et de poursuivre : « dans cette situation, on a besoin d’une cohésion gouvernementale comme ce qui se fait dans les autres pays pour faire face. Monsieur le ministre d’Etat, assumez-vous ces déclarations ou les réfutez-vous ? Monsieur le ministre, je réitère les accusations des populations. Je vous accuse publiquement d’être le seul et principal responsable des crimes et des conflits au tour de la question de l’énergie. D’abord, comme directeur général de la Senelec puis comme ministre de tutelle ».

Abdoulaye Dramé : « Monsieur le ministre d’Etat : djigo courant bi, courant bi djigou la ».

« Les Sénégalais, ajoute-t-il, aimeraient savoir pourquoi le combustible 211 a été acheté à la place du combustible 385 adapté aux machines ? Quelle est la responsabilité de Itoc, Oryx et Total dans cette affaire ? À quand le retour à la normale. Vous avez dit le 15 août, nous prenons date, inch’Allah. » Et comme si cela ne suffisait, Dramé de marteler : « je vous lance un défi moral parce que par votre responsabilité, l’économie du pays risque de s’effondrer, les ménages appauvris, les producteurs de la Vallée menacés de ruine, les hôpitaux itou ; les élèves passent maintenant leurs examens sous l’éclairage des bougies et des portables, les Pme et Pmi sont menacées de faillite sans parler de l’industrie ». Puis il interpelle à nouveau le ministre d’Etat : « Etes-vous prêt à mettre à l’aise Monsieur le président de la République en vous déchargeant de vos responsabilités, en laissant place à une commission d’enquête indépendante, libre ? Si vous êtes blanchi, vous pouvez revenir digne et respecté comme l’a fait Mamadou Seck à l’époque. Monsieur le ministre d’Etat : « djigo courant bi, courant bi djigou là ».(Ndlr : vous ne portez pas chance au secteur de l’énergie, et celui-ci non plus ne vous porte pas chance non plus. »

Samba Diouldé Thiam à Samuel : « Vous êtes le symbole de l’échec, de la douleur, du ressentiment, de la violence, du désordre… par les fautes et manques de résultats probants de la Senelec »

Samba Diouldé Thiam, plus précis, demandera tout simplement son départ. « Vous devez impérativement partir. Par devoir et par responsabilité. Coupable ou non. Si vous devez encore servir à quelque chose. Si vous avez des sentiments et de l’estime pour le président de la République, votre protecteur. Ce départ est une question d’ordre public, de pari démocratique et de sauvegarde du régime de l’alternance et du président de la République qui vous a couvé et vous a tout accordé. Le député soutient avec force que la persistance de Samuel « risque de perdre le régime de l’alternance installé en 2000. Vous êtes le symbole de l’échec, de la douleur, ressentiment, de la violence, du désordre… par les fautes et manques de résultats probants de la Senelec ».

Me Ndèye fatou Touré : « La légèreté de vos propos tendant à parler de « petite erreur » témoigne à suffisance de l’inconscience suffisante que vous avez de la question de l’énergie

Un argumentaire qui trouve l’onction de Me Ndèye Fatou Touré de l’opposition pour balancer à Samuel Sarr : « La séance d’aujourd’hui n’a pas pour objet d’atténuer, de calmer, de canaliser, aujourd’hui, la tension populaire, le stress, l’immense stress, Monsieur le ministre. Vous aviez pour objectif d’équilibrer l’offre et la demande. Ce qui n’est pas fait. Je suis comme le peuple dans le droit de dire votre gouvernement est dans l’incapacité de trouver une solution. La preuve, la meilleure, on la trouve dans vos éléments de réponses d’aujourd’hui. Et ce qui est grave, c’est que vous ne semblez pas avoir la pleine mesure de la gravité de la situation. La légèreté de vos propos, permettez-moi de le dire, tendant à parler de « petite erreur » en témoignent à suffisance. On dirait qu’il n’y a pas de conscience suffisante de ce que représente l’énergie pour la vie d’une nation et le développement économique d’un pays ».

Fatou Younouss Aidara : « Nous n’attendrons pas le mois d’août, il faut régler le problème, aujourd’hui, demain ou après-demain »

Point besoin d’en dire plus. Fatou Younouss Aidara connue pour sa langue fielleuse ne dérogera pas à sa règle favorite. « Monsieur le ministre, ce n’est pas un petit problème. C’est plutôt un grand. Il ne faut pas le minimiser parce que ç’en n’est pas un. Monsieur le ministre, je ne peux croire qu’un service comme la Senelec qui fait vivre des milliers de sénégalais, gère les morgues, les machines, les ménages….Ne dites pas que c’est un problème de fuel de mauvaise qualité. Vous n’avez donc pas pris en compte ce que je vous avez dit du haut de cette tribune. Nous n’attendrons pas le mois d’août, il faut régler le problème, aujourd’hui, demain ou après-demain ».

Ndiaye Lô : « Vous nous parlez de « petite erreur » mais c’est un grand crime que la Senelec est en train de créer dans ce pays ».

Abondant dans le même sens, Amadou Ndiaye Lô, le député de Kolda, dira que la thèse du fuel contaminé ne tient guère la route. « La question du combustible est inacceptable. Vous avez donné des réponses. Seulement, permettez-moi d’être dibutatif. C’est inacceptable ce que vous dites-là. On n’acceptera pas que par votre erreur que vous annihiliez les efforts ou la politique énergétique d’envergure de Monsieur le président de la République. Votre D.G, ici présent, a dit, répondant à la question d’un journaliste que pour les besoins de la coupe du monde, les machines de la Senelec tournaient 24/24h. C’est irresponsable. Vous nous parlez de « petite erreur » mais c’est un grand crime que la Senelec est en train de créer dans ce pays ».

Moussa Sy : « Il faut cesser de nous raconter des histoires. Les gens en ont marre »

Pour le maire des Parcelles assainies, ce qui est constant, c’est que malgré tous les efforts du gouvernement avec les milliards investis, il n’y a toujours pas d’amélioration dans le vécu des Sénégalais. « Est-ce qu’il n’est pas urgent de procéder à un audit ? Il faut cesser de nous raconter des histoires. Les gens en ont marre. Ça, ce n’est pas l’affaire des politiques, c’est la réalité. Tout le monde est fatigué. Il faut tenir un discours de vérité aux Sénégalais. » Lequel, de l’avis de Adama Sow, le député de Dahra, consisterait à dire, ici et maintenant et pas au mois d’août comme avancé par le ministre à régler les problèmes de l’heure. « On ne peut pas attendre d’ici au mois d’août. Le problème doit être résolu tout de suite et maintenant. Il faut que la plainte aboutisse pour que les coupables soient punis. Il faut que l’on s’éloigne des incertitudes ».

Madou MBODJ

lasquotidien.info

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjours Mr Le mnistre
    Félicitation sur votre engagement pour la senelec mais je demande à un tecnicien nous démontré reelement que c’est le carburant qui a causé le disfonctionnement des machines autant de jours sans pour autant arreter les machines avant qu’il est degat sur les accessoires lie au circuit carburant (ppe injection, injecteurs ou injecteur ppe. J’avoue que j’ai jamais visité vos instalations mais je ne suis pas convincu qu’en croit Mr le ministre oubien vous ete nul vous ne mérité pas de telle remerciement technicien c’est vous qui devait demissionner vous avez tromper le ministre.
    1- irregulariter machines
    2- vitesse machines anormle
    3- freqence anormale ( s’est pourquoi vous détruisé les appraeilles des consommateurs)
    4- pression cylindres anormales
    5- temperature elevée
    Tout cela dans la meme journée que vous avez alimenté le carburant dont vous parlé.
    Mr ministre il ne faut pas avoir confiance aux agents de la senelec,je croie que un depute en a parlé je crois que c’est une dame.
    Nullard montrer nous vos relevés sans modification avec honeteté.
    Si vous ne dite pas la verite vous vous tromper vous même.
    Mr le ministre ne démissionne pas je loue votre sincerité fonce la majorité du peuple vous soutienne. Bon courage
    wou- – – – – senelec.

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