Un Américain de 26 ans, accusé de vouloir attaquer le Pentagone et le Congrès avec de petits avions téléguidés bourrés d’explosifs a été arrêté mercredi près de Boston. C’est ce qu’ont indiqué les autorités judiciaires du Massachusetts, dans le Nord-Est des Etats-Unis
Rezwan Ferdaus, 26 ans, diplômé de physique, avait également modifié des téléphones portables pour en faire des détonateurs destinés à être utilisés par Al-Qaïda contre des soldats américains à l’étranger, a précisé le procureur de l’Etat Carmen Ortiz.
Le jeune homme, diplômé de la Northeastern University, préparait ses attentats depuis janvier 2010, selon l’acte d’accusation.
Dans des conversations enregistrées par le FBI, ce dernier a expliqué qu’il voulait attaquer le Pentagone avec des petits avions téléguidés «semblables à un petit drone», bourrés d’explosifs. En avril 2011, il avait élargi son projet au Congrès. Ce même mois, ainsi qu’en mai, il avait livré à un agent du FBI se faisant passer pour un agent d’Al-Qaïda deux clés USB détaillant son projet.
Il transformait des téléphones portables en détonateurs
Il était allé repérer les lieux et photographier ses cibles en mai, pour ce projet qui prévoyait d’utiliser trois petits avions et six personnes armées d’armes automatiques, dont lui, selon l’acte d’accusation. Et il avait commencé à acquérir son matériel, dont un avion téléguidé F-86 Sabre.
L’accusé avait également ces derniers mois transformé plusieurs téléphones portables en détonateurs, et les avaient remis à des agents du FBI se faisant passer pour des membres d’Al-Qaïda, pour tuer des soldats américains à l’étranger. En juin 2011, un agent lui avait fait croire que ce téléphone avait tué trois soldats américains et en avait blessé quatre ou cinq autres en Irak. «C’est exactement ce que je voulais», aurait-il dit. Son but, précise l’acte d’accusation, était de tuer des Américains, dont des femmes et des enfants, qu’il considérait comme des «ennemis d’Allah». Il aurait confié à propos de son désir d’attaquer les Etats-Unis :«Je ne peux pas m’arrêter. Je n’ai pas d’autre choix».
Une mise en garde à Ryad. Par ailleurs, l’ambassade des Etats-Unis en Arabie saoudite a lancé mercredi une mise en garde à l’attention des citoyens américains dans le royaume faisant état d’informations sur «un groupe terroriste» qui envisagerait d’enlever des Occidentaux dans la capitale saoudienne.
avec leparisien