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Des eaux nauséabondes défient les autorités et sabotent l’autoroute à péage

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Considérée comme l’une des meilleures par les autorités, l’autoroute à péage, ou du moins, le tronçon Pikine-Patte d’Oie laisse, en cette période d’hivernage, un goût amer aux usagers de la route. Les eaux de Cambérène y ont déjà élu domicile en occupant l’asphalte. Du coup, les usagers de cet axe grincent des dents et crient à la «discrimination».

Des eaux nauséabondes défient les autorités et sabotent l’autoroute à péage

C’est une véritable étreinte de circuler actuellement sur l’autoroute à péage. Les eaux nauséabondes provenant des dernières plus, de la station de pompage de Cambérène et du lac déferlent sur le long de l’autoroute à péage. Elles gênent sérieusement la circulation et constituent même un handicap pour certains véhicules pas en très bon état. Il faut une trentaine de minutes pour dépasser le tronçon Patte-d’oie/Cambérène. Au même moment, de l’autre côté de l’autoroute, tout semble normal.
Du côté des usagers toujours, l’amertume et la désolation sont les choses les mieux partager. Et ils ne manquent pas de les extérioriser. «Après tout ce qu’ils ont dit et tout ce qu’ils ont fait ici, c’est impossible que la chaussée soit si impraticable. Les autorités ont dit avoir investi des milliards ici mais compte tenu du sinistre, ce n’est pas vrai», lance Khadim Fall, apprenti d’un car Ndiaga Ndiaye. A quelques mètres, un chauffeur à bord de sa voiture de marque Renault crie sa colère. Après avoir déploré l’inondation de cette partie de l’autoroute, Daouda Mbaye cloue les autorités étatiques de l’APIX au pilori. «L’autoroute est à péage, elle est bien faite. Elles ont différé l’ouverture du péage mais l’année prochaine quand celle-ci qui est inondée qu’allons nous faire nous pauvre goorgorlu. Nous serons obligés de payer sinon nous n’allons pas travailler», fulmine M. Mbaye.

Les usagers qui quittent Pikine pour rallier la Patte d’oie ou le centre ville sont en rogne. Ils rouspètent et laissent entrevoir leur colère à travers une mine plus qu’éloquente. Ce qui les fait mal, ce sont les bouchons, les heures perdues dans les embouteillages.

Le décor est désolant. De l’eau assez noirâtre couvre l’asphalte. Les véhicules ne peuvent passer en flot ni en trombe. Ils passent au compte-goutte. Sur le bas côté parce qu’on ne peut plus parler de trottoir, des engins s’affairent à l’évacuation des eaux qui semblent s’amplifier d’heure en heure, de jour en jour. Le ralentissement pour ne pas dire le petit trop des voitures énervent tellement certains passager, qu’ils se boudent les cars pour traverser les eaux pieds nus. «C’est du n’importe quoi ces travaux. Les gens ne savent plus à quel saint se vouer. Des milliards n’ont pas été investis ici. Ce n’est pas possible», a clamé Fatou Sarr qui fait tout pour ne pas arriver en retard à son lieu de travail. Les voitures, en file indienne s’impatientent en donnant des coups de klaxons.

Aucun camion de pompage n’est aperçu sur les lieux. Les énormes motopompes implantées sur les flancs de l’autoroute semblent impuissantes pour évacuer les eaux.

 

Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

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