Le nouveau Code des marchés publics adopté en 2008 a fait économiser au Sénégal 250 milliards de francs CFA, sur la base notamment des principes qui la sous-tendent, à savoir le libre accès, l’équité et la transparence, a indiqué ce lundi 22 mars le Premier ministre.
«Le montant total annuellement dépensé à travers les marchés
publics est passé de 700 milliards avant la réforme à 450 milliards
en 2009», a relevé Souleymane Ndéné Ndiaye, se félicitant «des
performances du dispositif réglementaire et institutionnel» du
Sénégal.
S’exprimant à l’occasion de l’Assemblée constitutive du Réseau
africain des organes de régulation des marchés publics, le chef du
gouvernement sénégalais a précisé que le contrôle a priori effectué
par l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a permis de ramener «de 52% au 1er trimestre 2008 à 6% au dernier trimestre de 2009, le taux des marchés passés par entente directe».
M. Ndiaye a par ailleurs expliqué que grâce à l’action combinée du
contrôle a priori et du dispositif de régulation, le Sénégal a enregistré 4 milliards de francs CFA d’économies budgétaires en terme d’impact en 2008, suite aux redressements de «certaines attributions et modes de passation ».
S’agissant de l’année 2009, l’Etat a engrangé 52 milliards de francs
CFA avec la baisse du niveau de souscription des crédits alloués,
selon Souleymane Ndéné Ndiaye.
L’assemblée constitutive du Réseau africain des régulateurs qui se
tient lundi à Dakar vise à mutualiser les compétences des pays membres en matière de régulation.
Les résultats des travaux devront permettre de renforcer la
transparence, l’équité et l’accessibilité, ont expliqué le président
de l’ARMP Youssouph Sakho, ainsi que le Premier ministre du Sénégal. L’initiative est née des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et associe des Etats de l’Afrique centrale, du Maghreb et Madagascar. Au total 14 pays sont présents à cette assemblée générale.
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