XALIMANEWS- Un geste théâtral qui n’a pas plu à tout le monde, a commencer par les journalistes présents. Contaminé par le Covid-19, Jair Bolsonaro a retiré son masque en pleine interview le 7 juillet pour démontrer que malgré tout, il se portait bien et qu’il était en forme.
Si le président brésilien s’est reculé et éloigné des micros au moment de dévoiler totalement son visage, la Brazilian Press Association, qui représente les journalistes du pays, a décidé de porter plainte pour avoir mis en danger les reporters. «Alors qu’il se savait infecté par le Covid-19, le président Jair Bolsonaro continue de se comporter de manière criminelle et risquer la vie des autres», a écrit le président de l’association, Paulo Jeronimo de Sousa. Pour appuyer leur plainte, les journalistes se réfèrent au code pénal brésilien, qui interdit de transmettre une maladie à quelqu’un ou d’exposer les autres à un danger. Pour Jair Bolsonaro, il s’agissait avant tout d’un geste politique. Il n’a cessé de minimiser l’épidémie au Brésil et dans le monde, assurant que le virus n’était qu’une «petite grippe».
Son administration n’a pas hésité à empêcher l’imposition du masque dans les commerces ou encore dans les usines. Le 6 juillet, il a également exclu de rendre obligatoire cette protection dans les prisons, bien que la population carcérale soit particulièrement à risque. Pendant quelques jours, un tribunal avait pourtant obligé le président à porter un masque dans les lieux publics, chose qu’il ne souhaitait pas. Une juge est cependant revenu sur cette décision en appel peu après. Alors que le Brésil est l’un des pays les plus touchés au monde par le Covid-19, il n’est pas impossible que les frasques du président continuent de faire l’actualité dans les prochaines semaines.
Souce: Cnews