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Désillusion du personnel, jalousie entre le Pm et Ousmane Ngom, démission du directeur,… : Sopi Fm émet dans tous les sens

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La radio Sopi Fm est en crise. Le Directeur général a démissionné pour protester contre les mauvaises conditions de travail de ses reporters et techniciens. Mais dans les coulisses, ce sont des rencontres de responsables libéraux à tout rompre avec Mansour Sow, pour l’amener à reconsidérer sa position à quelques mois d’une élection présidentielle cruciale pour eux. «La radio du changement» est-elle en phase de devenir la radio de la déception ? La situation qu’elle traverse aujourd’hui, l’indique amplement. En effet, le directeur de la radio a rendu le tablier, suite à la brouille entre le Premier ministre et directeur de campagne du candidat Wade à la Prési­dentielle de 2012, Souleymane Ndéné Ndiaye et Ousmane Ngom, à propos de la gestion de la radio. Alors que Mansour Sow pensait trouver soutien auprès du Pm à l’approche de l’échéance de février 2012, au point de le sensibiliser sur la situation actuelle de la radio, Ousmane Ngom l’a mal pris et l’a fait remarquer au directeur de campagne de Wade. Car jusque-là, c’est lui, avec une équipe restreinte composée entre autres du Pr Iba Der Thiam, qui coordonnait les activités de la radio. Le fait maintenant que Sow le contourne pour aller demander un soutien matériel au directeur de campagne de Wade ne lui a pas plu.

Mis au parfum de cette situation, pour le moins surprenante, Mansour Sow a tout bonnement remis sa lettre de démission à qui de droit. Seulement, son départ annoncé ne semble pas plaire à tout le monde, puisque depuis avant-hier, nos sources nous révèlent qu’il multiplie les rencontres avec de hauts responsables libéraux, pour trouver une solution à la situation difficile que traverse cette radio, créée pour «appuyer la politique» du régime libéral. En effet, alors que les initiateurs du Groupe Sopi média (Gsm) – qui devait également disposer d’une télévision satellitaire en plus d’un journal, sur le marché – ont indiqué, lors de l’inauguration du Groupe, que ce projet a nécessité un investissement de l’ordre de 110 millions de francs Cfa, tout manque aujourd’hui à la radio. En seulement dix mois d’existence, certains journalistes et techniciens sont déjà sur le point d’abréger l’aventure. Ils ne disposent, soufflent-ils, même pas de véhicule, pour assurer les reportages. Pis, dénoncent nos confrères qui ont souhaité taire leur nom, les travailleurs n’ont même pas le minimum, en termes de sécurité sociale. Ils n’ont ni contrat ni un quelconque autre document qui garantissent leur statut d’employés de Sopi Fm. Bref, indiquent-ils, ils sont précarisés au moment où ils sont attendus sur beaucoup de défis en perspective de l’élection présidentielle de février 2012. Pourtant, Me Wade laissait croire une bonne situation pour les travailleurs au soir du 2 novembre 2010, quand il coupait le ruban, pour admirer les locaux du Groupe, situés aux Almadies. «Notre radio et notre télé appartiennent au parti. Un parti doit se faire entendre partout. Je veux que notre organe soit un modèle», disait-il, tout sucre. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Les employés ne savent plus où donner de la tête et des envies d’ailleurs se font sentir à travers les complaintes des uns et des autres recueillies par Le Quotidien.

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