Pour atteindre l’émergence économique, les femmes de la commune de Dahra ont pris l’initiative de mettre sur pied le Réseau des femmes pour l’émergence de la ville. C’est ainsi qu’elles se sont retrouvées, le week- end dernier, dans les locaux de la mairie pour installer la structure qui devrait regrouper les femmes de toutes les obédiences politiques et religieuses. Malheureusement, la rencontre a accouché d’une souris. Entre la député Mingué Lam et la responsable Coumba Imam Ka, c’était le clash. Elles ont étalé leurs divergences au cours de l’assemblée générale d’installation du réseau qui a été, finalement, interrompue. Chacune d’elles, refusant de se mettre derrière l’autre.
Hier lundi après-midi, chacune d’elles a mis sur pied sa propre structure constituée exclusivement de ses partisanes. Au foyer des jeunes, la parlementaire Mingué Lam qui a exposé les raisons de la rencontre et l’objectif de la nouvelle structure, a été portée à la tête de son réseau. Elle a présenté sa feuille de route qui consiste à trouver des financements auprès des bailleurs pour aider les femmes à améliorer leurs conditions de vie et de travail. Par contre, une frange des femmes sous l’égide de Coumba Imam Ka s’est retrouvée dans une auberge de la place pour se pencher sur l’installation de leur propre réseau des femmes.
Toutes les oratrices se sont félicitées de la détermination sans faille de Coumba Imam Ka et son militantisme dans le développement local. Au terme des travaux, Mme Ka a été choisie à l’unanimité par ses pairs pour diriger cette structure, fraîchement installée à la tête de ce réseau parallèle, Coumba Imam Ka promet de remplir la mission qui lui est assignée et appelle les autorités locales du Djoloff à s’impliquer pour l’émergence des femmes. Même si le réseau des femmes pour l’émergence du Djoloff se veut apolitique, il est regrettable de constater que la main des autorités est derrière. Ce qui risque de compromettre l’unité des femmes autour de l’idéal. Le ministre de la Femme est invité à recoller les morceaux entre ces deux groupes qui aujourd’hui se regardent en chiens de faïence.
Le Populaire