Xalima News: Organisée par ULTRA Social Agency dirigée par Aboubakar Sadikh Ndiaye, la deuxième édition de #MaPauseDigitale s’est tenue ce lundi 15 décembre 2014 à l’Agence Universitaire de la Francophonie. Après la première qui portait sur les Métiers du Web 2.0 celle-ci a été axée sur Média / Réseaux Sociaux et Journalisme 2.0.
Cette tech-conférence est un espace de formation mais également de partage d’expériences entre les différents métiers ayant trait au web 2.0. Avec des intervenants comme Mamadou Ndiaye enseignant au CESTI, Hamadou Tidjane Sy, Mountaga Sy, Alexandre Gubert Lette et Lord Aladjiman, les discussions ont tourné autour des sujets comme le metier de web journaliste « 2.0 », la formation en journalisme web 2.0, la sécurité et la protection des données personnelles, la web radio, RNT (Radio Numérique Terrestre) et le podcasting, entre autres.
Hamadou Tidjane Sy vétéran des medias et fondateur de l’école de journalisme et des métiers du web « E-jicom » est revenu sur la formation des journalistes à l’heure du web 2.0 et des medias collaboratif. Il est revenu sur la nécessiter de réviser les programmes de formation en journalisme et la nécessaire intégration des techniques et outils du web et des réseaux sociaux dans la formation en journalisme. Il a donnè l’exemple de plusieurs rédactions telles que la BBC qui ne recrutent que des des journalistes MULTIMEDIA donc capables d’evoluer sur des plateformes avec comme matière première l’image, le son, la vidéo et le texte.
Le Pr Mamadou Ndiaye, enseignant formateur au Centre d’Etudes des Sciences et des Techniques de l’Information (CESTI) a démontré que le journalisme web est un nouveau métier et qui ne jouit pas de toute la reconnaissance nécessaire par rapport aux autres journalistes. Cependant il trouve qu’il y a de l’espoir parce que c’est un journalisme qui a de l’avenir. Il a toutefois tenu à rappeler que le web journaliste est astreint aux mêmes règles que tout autre journaliste. Il n’y a que la façon de pratiquer qui change. Selon M. Ndiaye, « le journalisme web exige une nouvelle forme d’écriture en format court, l’illustration avec des photos et des vidéos, et l’utilisation de tous les outils qu’on a avec le web 2.0 ». D’un autre coté le web journaliste élimine la contrainte de temps. « Il n’est plus nécessaire d’attendre l’édition du journal papier du lendemain ou le journal de 20h pour publier un article» a-t-il ajouté. A la question de savoir comment faire le lien entre le journalisme traditionnel et le journalisme web, le Pr Ndiaye a répondu qu’aujourd’hui tous les groupes de presse qui veulent survivre à internet doivent être en ligne et proposer des moyens d’accès diversifiés telle que les applications mobiles, les podcats, etc. afin de toucher le plus grand nombre et ainsi avoir des chances d’élargir leurs parts de marché.
Mountaga Sy, ingénieur et administrateur du site ITMag de son côté a développé le sujet concernant la sécurité et la protection des données personnelles. II a d’emblée expliqué que la meilleure protection est de ne pas être en ligne mais que cela était impossible aujourd’hui. Donc le premier jalon de la sécurisation est de bien utiliser les moyens tels que la double vérification de la connexion, la limitation des temps de connexion, etc. que les services comme Google, Hotmail ou Yahoo mettent à la disposition des utilisateurs pour assurer leur sécurité. Il y a aussi la navigation privée que l’on peut activer sur tous les navigateurs web. Il a également parlé de la sécurité de la navigation en donnant des exemples d’applications telles que TOR qui permettent de contourner la censure, mais également de contourner la surveillance que des Etats ou des tiers pourraient mettre en place. Sur la question de savoir que deviennent les données publiées sur les réseaux sociaux, il a expliqué qu’en général, ces données appartiennent désormais au site sur lequel elles ont été publiées.
Alexandre Gubbert Lette, un des initiateurs de Rufisque Tech Hub et administrateur du site Echos2Rues a partagé son expérience de journaliste web au quotidien. Il s’est beaucoup appesanti sur la nécessité de diversifier les sujets et les champs d’actions mais également d’élargir la base de travail. « par exemple, dans le Rufisque Tech Hub, les journalistes apprennent aux développeurs le métier de journalistes et inversement, les développeurs initient les journalistes au développement » a-t-il déclaré. La dernière partie de son intervention lui a permis de partager sa boite à outils lui permis d’affiner et de professionnaliser les publications de son site.
Le dernier intervenant a été Lord Aladjiman. Plus connu dans la musique, l’ex membre du groupe Daara J s’est lancé comme entrepreneur et a mis en place BATIINE AGENCY et il s’active aujourd’hui dans la radio avec sa propre station, Urban Radio. Cette radio ne se limite pas juste à la bande FM mais s’est lancée aussi sur le web et sur les supports mobiles avec des applications interactives. « Nous n’avons pas juste voulu faire une radio, nous avons voulu faire une radio diversifiée avec la meilleure qualité qui soit » a-t-il expliqué. Grâce à sa version web, Urban Radio serait ainsi capable de d’émettre simultanément trente quatre programmes simultanés, permettant une grande diversité et un ciblage plus pointus des auditeurs pour mieux répondre à leurs attentes.
Cette deuxième édition a été conclu par le mot de l’organisateur, Aboubakar Sadikh Ndiaye qui a remercié les panélistes et les participants et donné rendez-vous à tout ce monde le mois prochain pour la troisième édition de #MaPauseDigitale.
