Les énormes dégâts provoqués sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi par le tsunami qui a frappé le Japon préoccupent fortement les membres de Leadership Afrique. Inquiets des graves conséquences que les émissions radioactives pourraient avoir sur la population africaine, ils appellent les dirigeants du continent à prendre des mesures.
Il y a un mois, le Nord du Japon était dévasté par une des plus fortes secousses sismiques jamais connues dans le pays. Par-delà les immenses pertes humaines et matérielles causées par le tsunami qui a suivi le séisme, le Japon est devenu, du coup, un pays ébranlé par trois catastrophes en même temps. Pire, le tsunami a gravement atteint la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, occasionnant des émissions radioactives aux graves conséquences écologiques. Devant cette tragédie devenue mondiale, Leadership Afrique, une structure regroupant des cadres du continent, s’émeut de l’inertie des dirigeants africains au moment où dans les autres parties du monde (Japon, Europe et Amérique), les autorités tentent de parer au plus pressé. Pendant ce temps, en Afrique, aucune inquiétude n’est de mise. « Pas de mesure de renforcement des contrôles, pas d’information sur Fukushima. Rien sur l’arrivée sur le continent, du nuage contaminé et ses conséquences sur les populations africaines, n’est communiqué publiquement », fustigent Abdoulaye Rokhaya Wane et ses camarades. Pourtant, estiment-ils, « les particules radioactives qui font, depuis plus de trois semaines, leur tour du monde, ont déjà touché la côte ouest des Etats-Unis, le territoire français de Saint Pierre et Miquelon, la Grande Bretagne et une bonne partie de l’Europe. L’Afrique ? Sans aucun doute ». Conscients du haut niveau d’ignorance des populations sur les risques encourus, les membres de Leadership Afrique dénoncent l’inaction des gouvernements africains et les invitent à prendre urgemment des mesures correctives. Pour eux, « Fukushima ou tout autre événement posant un niveau de risque quelconque aux populations africaines doit, impérativement, enclencher une série d’actions de la part des différents gouvernements ou institutions régionales afin de réagir de façon systématique, dans un but unique de protection/prévention ».
Tout d’abord, Abdoulaye Rokhaya Wane et ses camarades invitent les dirigeants du continent africain à surveiller le nuage radioactif. Ensuite, ils les exhortent à plus de vigilance dans les importations des produits alimentaires. « Si le Japon importe beaucoup d’aliments transformés, il est aussi un exportateur de ces produits, principalement à destination des États-Unis, de Taïwan, Hong Kong et de la Corée du Sud. Il est fort possible que certains de ces produits puissent être réexportés en Afrique », déclare Leadership Afrique qui demande aux gouvernements des pays africains d’agir au plus vite. En se dotant de systèmes de détection de radioactivité dans les aliments (solides et liquides). Ensuite en mettant en place un contrôle systématique des produits en provenance des pays de l’Est et des pays asiatiques. Et enfin en accentuant le contrôle de l’étiquetage et celui de l’origine des produits.
Soukeyna DIOP (Stagiaire)
lasquotidien.info
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