L’implication et la participation des femmes dans le développement est un combat pour le progrès social, selon la ministre sénégalaise de la Culture, du Genre et du Cadre de vie, Awa Ndiaye.
« Ou nous le faisons, ou nous resterons derrière, mais jamais nous ne nous développerons », a-t-elle déclaré mercredi à Saly (Mbour, ouest), à l’ouverture d’un atelier préparatoire de la mission de vulgarisation de la loi sur la parité.
Le thème de la rencontre portait sur « Leadership-plaidoyer-négociation et réseautage pour la promotion de la loi sur la parité », à l’initiative de l’Assemblé nationale du Sénégal et de l’Union européenne.
Mme Ndiaye a dit mesurer toute l’importance d’une telle initiative qui, selon elle , favorise l’émergence d’une conscience de genre dans la société sénégalaise.
« Même si je n’étais pas invitée à cette rencontre je serai venue, parce que je mesure toute l’importance et le rôle que les parlementaires ont jouer dans le cadre de cette loi sur la parité et dans le cadre de son application effective », a-t-elle confié.
Selon la ministre d’Etat, « il est impossible de se passer de l’expérience des parlementaires, de leur expertise, de leurs capacités de porter les messages et de leurs capacités de les faire descendre jusqu’au plus bas, jusque dans les moindres coins et recoins du Sénégal ».
« C’est pour cela qu’il est extrêmement important de les avoir au centre de ce dispositif d’information, de sensibilisation et de vulgarisation de cette loi », a-t-elle estimé.
Pour Awa Ndiaye, l’intégration du genre dans la société sénégalaise, dans les mentalités, dans les consciences et l’effectivité de la loi sur la parité ne pourront se faire que s’il y a un changement de mentalités. Même si cela est rendu effectif au niveau du budget.
« Il faut que l’intégration du genre se fasse partout au niveau national, mais il faut qu’elle soit soutenue par des budgets adéquats, qui puissent en faire une réalité », a indiqué Mme Ndiaye.
Elle a signalé qu’il est « extrêmement important » pour son ministère, en charge du Genre, d’être avec les parlementaires et la société civile, pour faire avancer la promotion des droits de la femme et la promotion de la représentativité politique, économique et sociale des femmes au Sénégal.
La rencontre a enregistré la présence de parlementaires membres de la commission « Genre, population, développement et droits de l’homme » de l’Assemblée nationale centrafricaine, invitées par leurs collègues du Collectif des femmes parlementaires sénégalaises.
La rencontre de deux jours prend fin jeudi.
ADE/SAB