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Développement en Afrique : L’industrie culturelle, un levier incontournable

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L’Afrique doit développer davantage son industrie culturelle si elle entend asseoir les bases d’un développement durable. C’est l’un des enseignements de l’atelier sous-régional organisé, à Dakar, par l’Institut africain de Développement économique et de Planification (Idep) sur le thème « Culture et développement ».
Le continent africain doit sonner la fin du mimétisme, se départir de ses complexes éternels qui  le ravalent  à la basse échelle des sociétés humaines. C’est le crie de cœur, du professeur Béninois John Igué qui participait à l’atelier sous-régional organisé, la semaine dernière à Dakar, par L’Institut africain de développement économique et de planification (Idep) sur le thème « Culture et développement ». Le professeur se dit convaincu que la bataille pour le développement de l’Afrique ne peut être gagnée que si les africains décident de se prendre en charge en investissant dans l’industrie culturel. Le professeur se dit choquer de constater amèrement que les africains restent encore tributaires des bons vouloirs des pays occidentaux. A l’en croire, « nous portons encore des masques qui nous empêchent de voir les choses ». Or, ajoute-il, « ce sont ceux qui vous guident quand vous portez des masques qui vous dictent les choses à faire et les voies à emprunter ».
Il exhorte alors les gouvernements à revenir à leurs valeurs culturelles, traditionnelles, en ce que celles-ci ont de biens afin de relever les défis qui assaillent leurs peuples. Il faut savoir instaurer une société  débarrassée des oripeaux de la pauvreté, du larbinisme  etc. pour laisser la place au bien-être, la paix, la stabilité etc.

La négation de nos cultures
Le même cri de cœur est lancé aussi par l’ancien ministre malien de la Culture et du tourisme Aminata Traoré. Elle a plaidé pour une Afrique recentrée sur elle, en mettant en avant ses atouts culturels. Pour ce faire, elle propose « un nouveau paradigme » qui prend en charge les initiatives et autres modalités de mise en place d’une véritable industrie culturelle. Laquelle industrie ajoute-elle, va non seulement impulser la dynamique économique en ce qu’elle regorge d’énormes potentialités si l’on prend l’exemple de la musique, de la teinture malienne et d’autres domaines encore. L’ancien ministre malien de l’Education, Amadou Samassekou abordant le thème « Culture et développement » pense, lui, que « « Culture et Développement » est un bien vieux couple de la théorie du progrès historique des nations dominées. La problématique, telle qu’elle est posée, renvoie infailliblement au parcours colonial de tous les espaces qui ont connu ce drame ». Un tel questionnement dit-il, ne s’est posé tout simplement  parce que « « l’occident » ayant construit son propre modèle de développement en fonction et à partir de sa culture, il s’est évertué à l’imposer aux autres espaces, dans son « grand projet de civilisation », créant, dans ces espaces, une dichotomie entre culture et développement, principalement fondée sur la négation de nos cultures ». La conséquence qui en résulte est alors « la négation de nos cultures ».
Malheureusement malgré toutes les calamités subies par l’Afrique, Amadou Samassekou est au regret de constater que « Parler, aujourd’hui encore, de Culture et Développement, après toutes ces péripéties, et la dernière théorie de la « croissance accélérée », en passant par le « modèle chinois », atteste que le bond qualitatif attendu dans nos pays est loin de se produire, et qu’il faut revoir la texture de la toile, avec le bon fil, le bon métier. ».

lesoleil.sn

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