De manière insistante, des observateurs influents évoquent cette piste.
« Contrairement à ses récentes déclarations publiques, Me Abdoulaye Wade n’en fourbit pas moins ses armes juridiques et légales pour l’organisation de sa succession au sommet de l’Etat », écrit « Nouvel Horizon » qui pense savoir que « la piste de l’article 35 utilisé à l’époque par Léopold Sédar Senghor pour baliser le chemin à son dauphin Abdou Diouf est celle sur laquelle il fait travailler des juristes ».
Selon « Nouvel Horizon », Me Wade tient par-dessus tout à désigner lui-même son successeur, même si ce dernier devra ensuite passer par une procédure élective directe au suffrage universel ou indirect par la réunion d’un congrès élu.
Le modus operandi est simple. Adoubée d’un colistier, il compte aller à l’élection présidentielle. Ainsi, grâce à cet artifice de l’article 35, son dauphin (Karim Wade en l’occurrence) pourrait assurer son intérim après quelque mois de présidence et terminer le mandat.
Ce schéma aurait déjà reçu l’onction de Mme Viviane Wade et serait la formule préférée des proches de la famille que son Farba Senghor, le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy et son homologue en charge des Affaires étrangères, Me Madické Niang, si l’on en croit « Nouvel Horizon ».
Ainsi, comme l’écrit l’hebdomadaire, étant le président légal, Me Wade pourrait alors se retirer et avoir un contrôle direct sur un dauphin qui ferait ses premiers pas dans l’intérim sans pour autant que lui ne soit totalement à la retraite ou totalement « dégagé ? ».