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Diabète et spiritualité. Par Dr Mouhamadou Bamba Ndiaye

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La Journée mondiale du diabète (14 Novembre) est un moment privilégié pour faire le point sur les recherches et apporter l’espoir aux 180 millions de personnes atteintes de cette maladie dont les complications sont redoutables. Il s’agit donc de mieux la faire connaître dans le monde, mais aussi et surtout de vulgariser les moyens dont on dispose pour la prévenir (ou ses complications) et la prendre en charge de la manière la plus efficiente (1). Et dans cette perspective, la spiritualité, dont l’efficacité dans la gestion du stress – le « mal du siècle » – est  indéniable, devrait jouer les tous premiers rôles et se trouve ainsi promue à un très bel avenir, surtout en Occident.

D’un commun accord, la prise en charge du diabète se limite essentiellement à la recherche d’un équilibre glycémique, le meilleur possible, par le régime et éventuellement par des médicaments antidiabétiques oraux, voire l’insuline, selon le type de diabète. Certes, c’est une mesure indispensable, une mesure fondamentale, mais insuffisante, dans bien des cas, pour prévenir la survenue des complications (rétinite, néphropathie, neuropathie, coronaropathies etc.). En effet, certains malades développent précocement des complications graves, en dépit d’une thérapeutique correcte et d’un équilibre glucidique le plus physiologique possible ; par contre, d’autres peu disciplinés dans leur régime, sont indemnes de complications (2). Indéniablement, il y a ‘’une susceptibilité personnelle qui fait que pour une même durée de diabète et une même qualité de contrôle de la glycémie, certains patients feront des complications graves et d’autres pas du tout’’ (2) (3). Il y a là donc une intéressante piste de recherche. Et dans cette perspective, il est plus que vraisemblable que le psychisme soit déterminant dans cette susceptibilité personnelle, par le biais de l’immunité, ce d’autant que l’auto-immunité est clairement en cause dans la survenue du diabète de type I (insulinodépendant) et de certaines complications (3) (4) (6) (8). Oui, rien d’étonnant quand on sait que ‘’le postulat de la modulation des réponses immunitaires par les événements psycho-affectifs a une base scientifique (7) (9). C’est dire toute l’importance d’une vie saine – et donc de la spiritualité, tant dans la prévention que de la prise en charge du diabète sucré. Et très vraisemblablement, c’est la non prise en compte de cette importante donne qui explique la très grande fréquence des complications dans les pays dits développés, matérialistes à outrance, en dépit des énormes moyens dont ils disposent. Le diabète y est la première cause de cécité ; aux Etats Unis, il est responsable d’environ 50.000 amputations par an (5).

La spiritualité apporterait vraisemblablement des réponses ‘’physiologiques’’ complexes, pour maintenir un équilibre savant ou pour corriger une rupture de cet équilibre, presque toujours en cause en pathologie médicale (10).

En vérité, l’homme est à la fois corps et âme. Et dans cette perspective, la dimension spirituelle est de loin la plus importante ; oui, c’est elle qui conditionne le pronostic et l’évolution de toutes les affections – Dieu ne délivre t’Il pas presque toujours les « bienfaisants » de l’affliction  (11) ? Certes, la survenue d’une complication est un risque que court tout diabétique et qu’il faut prévenir de son mieux par tous les moyens dont on dispose, mais, comme tout risque, du fait du niveau spirituel (ihsâne) ou d’une prière exaucée, il peut ne jamais se produire, en dépit de tous les signes prémonitoires – par la grâce de Dieu, l’Omnipotent (*) ; c’est la foi qui sauve (12) !!! Voilà donc un axe de recherche très prometteur ; une perspective qui permettra très vraisemblablement de faire des avancées notables en thérapeutique – C’est un défi biblique et coranique (12) (13).

Il s’agit là, en vérité, d’une nouvelle approche réactivant les connaissances acquises jusque-là dans ce domaine, en accordant beaucoup plus de place au psychisme et donc à la spiritualité qui conditionne toute notre condition humaine. Cependant, il demeure fondamental de vérifier tout cela, par des études épidémiologiques rétrospectives ou prospectives, tenant compte de la confession et du niveau de spiritualité et dans le respect strict des critères épistémologiques imposés par la communauté scientifique internationale. Cette approche tire son essence d’une très forte conviction partagée par tous les croyants (Juifs, Chrétiens, Musulmans), car inspirée des Textes Sacrés (Thora, Evangile, Coran) qui sont ‘’une explication de toute chose’’ et dont la remise en question effondrerait tout l’édifice religieux – Un véritable défi biblique et coranique !!! Et à l’évidence, la validité de cette approche révolutionnaire contribuera très certainement à une meilleure prise en charge du diabète et des diabétiques, et au-delà, à une avancée très significative de la Médecine moderne dans tous les domaines. Oui, la « Médecine pour demain » restera moderne, mais plus humaine et plus globale, car de plus en plus spirituelle.

 

DR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE

Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar

Pédiatre à Thiès

Recteur de l’Université virtuelle ‘’La Sagesse’’ de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).

http://sites.google.com/site/universitevirtuellelasagesse/

http://www.facebook.com/dr.bambandiaye/

 

REFERENCES :

(1) Informations – OMS.

(2) Maurice DEROT. La rétinopathie diabétique. Editorial Gazette Médicale, N°13, mars 1978.

(3) A. THIAM, F. SENE et I. P. NDIAYE. Les neuropathies diabétiques. Forum Médical, N°11, 1997.

(4) Dr M. H. THIAM. Diabète sucré: point de vue psychiatrique. Forum Médical, N°11, 1997.

(5) Pr M. NDIAYE. Prise en charge du pied diabétique. Forum Médical, N°11, 1997.

(6) Pr A. M. SOW, S. N. DIOP. Diabète sucré : étiopathogénie et physiopathologie. Forum Médical, N°11, 1997.

(7) Jean-François BACH. Le singe est l’avenir de l’homme. Medecine Digest, octobre 1991.

(8) Laurent SILBERT (Washington, 14éme Congrès mondial de diabétologie). Diabète : le virus coxsakie B fortement accusé. Médecine Digest, octobre 1991.

(9) Dr P. L., Dr S. D. Le stress pourrait entraîner une immunodépression. Journal d’informations médicales régionales et internationales. N°10, décembre 1986. Supplément Revue L’Objectif Médical, N°37, 1986.

(10) Prostacycline, hypertension et athérosclérose. (D’après l’exposé de Sir J. VANE, Prix Nobel de Médecine 1982, à l’initiative d’Ipsen). L’Objectif Médical, N°88, octobre 1991.

(11) 3. La Famille d’Imran : 148 ; 16. Les Abeilles : 128 ; 7. Al-Araf : 56.

(12) Luc 5 : 12-16 ; Luc 5 : 17-26 ; Luc 6 : 6-11 ;  Luc 13 : 10-17 ; Luc 14 : 1-6.

(13) 21. Les Prophètes : 87-88 ; 37. Les Rangés : 139-148. 

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