Dakar, 21 avr (APS) – L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar n’a pas une vocation panafricaine ’’ni dans ses orientations ni dans ses structures’’ ou dans ’’le contenu de ses enseignements’’, a déclaré mercredi Dr Dialo Diop, enseignant à la Faculté d’odonto-stomatologie.
’’L’Université de Dakar n’a rien de panafricaniste ni dans son orientation ni dans son organisation et dans le contenu de ses enseignements’’, a indiqué M. Diop lors de la journée d’intégration du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI).
Participant à une table ronde portant sur le thème : ’’L’Université de Dakar symbole du panafricanisme à l’image de son parrain Cheikh Anta Diop’’, il a dit que ’’même l’histoire de l’indépendance’’ du Sénégal ‘’n’est pas inscrite dans les curricula’’ de l’université.
’’Si vous allez au département d’histoire, les œuvres de Cheikh Anta Diop ne sont pas enseignées. A part quelques professeurs qui ont pris la décision sur eux-mêmes de les intégrer dans le programme’’, a déploré M. Diop.
Cependant des bonds ont été réalisés, a-t-il estimé, relevant ’’le nombre impressionnant de Maghrébins qui fréquentent la faculté de médecine’’.
’’Auparavant, il n’y avait pas de Maghrébins qui fréquentaient la faculté de médecine. La tendance est de plus en plus renversée avec les Marocains qui viennent de plus en plus’’, a-t-il indiqué.
Dialo Diop a fustigé la cherté des inscriptions des étudiants non-sénégalais. Celles-ci sont estimées à environ 800.000 FCFA. Les condisciples sénégalais de ces étudiants paient 15000FCFA pour s’inscrire, a relevé l’enseignant, ajoutant que ’’cela ne participe pas à l’africanisation de l’université’’.
Pour renverser la tendance, il a suggéré ’’la réforme de l’ensemble des cursus et curricula’’ de l’université qui ’’sont plagiés sur le modèle français’’. ’’Il faut également enseigner Thiaroye 44 (massacre de tirailleurs sénégalais par l’armée française), conter l’histoire d’un point de vue africain’’.
’’Le projet d’africaniser l’université est virtuel, tout est à reprendre. C’est un vaste programme, mais il faudra bien commencer un jour. C’est une tâche qui est devant nous’’, a-t-il conclu.
Les blancs nous ont laisser dans leur sac a dos des choses nefastes qu’ils faut eliminer dans l’enseignement du senegal.
Mais malheureusement nous n’avons jamais eu la chance d’avoir un president a l’esprit senegalais.
Nous devons nous revoir et nous reforger si nous voulons faire avancer nos peuple