L’émission Diine ak jamono d’hier a servi de cadre à un débat entre Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste et Habib Sy, ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République. Les deux invités, en présence de la sociologue Fatou Sow Sarr, devaient discuter des velléités de reprise du dialogue politique. Ce, après les appels en ce sens lancés par les khalifes généraux des Tidianes et des Mourides et du Clergé catholique. Si l’on se fie aux réponses servies par Habib Sy, l’on peut avoir espoir que, pour cette fois, le dialogue amorce un bon virage. ‘Demain (aujourd’hui, Ndlr), à 8 heures, venez au Palais, on dialogue’, a dit un Habib Sy imperturbable à un Ousmane Tanor Dieng resté prudent. ‘Ecrivez-le d’abord’, a dit le secrétaire général du Parti socialiste qui, visiblement, cherchait des garanties après les différents tours joués à l’opposition dans le cadre du dialogue.
Ce qui est clair et qui a retenu l’attention des télespectateurs de l’émission animée par Sidy Lamine Niass et Ousmane Sène, c’est que le pouvoir, par la voix de Habib Sy, a accepté toutes les conditions posées par Bennoo pour la reprise du dialogue. Qu’il s’agisse du choix du modérateur, de l’audit du fichier, de la présence de l’Union européenne, etc, le ministre d’Etat a fait part à l’opposition de la volonté du pouvoir à ouvrir grandes les portes du dialogue. Ledit dialogue ne devant pas avoir pour seule finalité le partage de portefeuilles ministériels.
S’agissant de la lettre-réponse de Pape Diop aux leaders de Bennoo, Habib Sy ne la comprend que comme une réponse à une première missive qui lui a été adressée. Mais, il ne la voit nullement comme un facteur pouvant bloquer le dialogue.
Signalons que le débat s’est tenu en présence de Abdoulaye Elimane Kane du Parti socialiste, de Doudou Wade, président du groupe libéral à l’Assemblée nationale et d’un parterre de personnalités du pouvoir et de l’opposition. Des journalistes de la presse écrite étaient, également, admis à poser des questions aux invités. Ce qui cadre avec le nouveau format que Sidy Lamine Niass veut imprimer à l’émission.
Y. MASSALY
walf.sn