L’appel au dialogue lancé par le Président Macky Sall défraie la chronique. Si d’aucuns jugent important et nécessaire une telle décision pour un Sénégal émergent, d’autres pensent que c’est juste pour divertir l’opposition.
En effet , le dialogue devrait être une chose normale et constante dans toute bonne démocratie. Après toute élection libre et transparente, les haches de guerres doivent être mises à terre et que toutes les parties se réunissent autour de l’essentiel pour le progrès du pays
En tout état de cause, force est de rappeler que le président a raté des occasions qui lui étaient offertes pour véritablement dialoguer sur les questions majeures qui interpellent notre pays. L’acte 3 de la décentralisation, un bébé mort né car conçu sans concertation avec les acteurs concernés. Le référendum aussi, en est une autre illustration. Des occasions adéquates que notre Président a ratées. Ainsi, Le forcing que Le président a fait pour nous imposer cette constitution sans se concerter avec le peuple est une pilule qui sera difficile d’avaler.
De toute évidence, le dialogue de son origine grecque, « échange de propos, tour de parole, droit à la parole» met en présence des personnes ou des groupes d’intérêt différents qui s’engagent à se pencher sur une question dont les enjeux sont mutuels, mais pas nécessairement communs. Il suppose que les personnes de positions et de circonstances différentes ont des points de vue divergents et qu’elles s’accordent de les afficher avec la lucidité et la sérénité que requiert leur commune volonté, sinon d’annihiler du moins d’atténuer leurs écarts. Si la conception du dialogue politique est généralement confidentielle, sa mise en œuvre suppose à la fois un espace de liberté et une bonne maîtrise, par les acteurs, de la question posée ; ils devront partager les mêmes et fortes convictions pour construire un havre de paix, de stabilité et de responsabilité, confirme le professeur Djibril AGNE de l’UCAD
Sur cette même lancée, La question qui m’inquiète est de savoir si c’est un dialogue sincère pouvant aboutir à des solutions pour le développement socio-économique, culturel et politique du Sénégal ou un canal pour tisser des retrouvailles avec ses anciens amis du PDS pour renforcer son parti en vue des prochaines échéances électorales? En tout cas, l’avenir nous en dira plus
En tout cas, le Président devrait définir les contours et le contenu de ce dialogue pour qu’au soir 28 mai, que les résultats de cette rencontre puisse relancer la machine ; qui probablement, nous conduirait vers un Sénégal émergent
Nous réaffirmons la grandeur de notre chère nation « Le Sénégal » tout en sachant que la grandeur n’est jamais donnée mais se mérite.
Zayire FALL
Coordonnateur du Mouvement Wallou N’DAR
Diadieuf Zayire, texte claire, bien argumenté et pertinent aussi. Boul bayi tout ira bien.
Un ami du G5A qui te salue et te dis Nam nala.