Le défenseur sénégalais de l’Om, Souleymane Diawara, a loué ce lundi les qualités de son compatriote Modou Sougou, double passeur décisif dimanche face à Troyes (2-1).
Comment expliques-tu les difficultés de l’Om pour battre Troyes ?
On s’est fait prendre au piège, et on sait dans ces moments là que c’est toujours difficile de revenir au score. On a la chance d’y parvenir, puis de gagner le match. C’est vrai que depuis le début de la saison, on a plus été une équipe à réaction. Mais c’est comme ça, c’est le football. On essaie de voir ce qui n’a pas été toutes les semaines, pourtant… Bon, le principal, c’est de prendre les trois points, et c’est ce qu’on a fait.
Qu’est-ce qui fait que vous arrivez à retourner une nouvelle fois la situation ?
Le déclic, je vais dire que c’est l’entrée de Sougou (Pape Modou) qui a apporté un peu de profondeur, qui a bien centré de son côté. Il fait quand même deux passes décisives. Il faut qu’il retrouve sa condition. Après, vous allez voir, il y en a beaucoup qui seront surpris ! Il n’est pas encore à 100% ! On l’a décrié parce que l’Om est allé le chercher en Roumanie, en faisant des comparaisons avec le Psg. Parfois il ne faut pas se fier aux noms… Sougou n’a peut-être pas de nom, mais il va s’en faire un. Et quand je dis qu’il est fou, c’est dans le bon sens.
Qu’as-tu pensé des évènements avant le match, la manifestation de 80 supporters qui demandaient le départ du directeur sportif ?
Ah, c’était ça ? On n’a pas trop fait attention au départ. Puis on a vu des fumigènes et des supporters approcher du car. Je pensais que c’était par rapport au match de Paris. Je vois pas pourquoi il serait dans le viseur. Jusqu’à preuve du contraire, c’est nous qui sommes sur le terrain, pas José. Après on est libre de s’exprimer, s’ils ont quelqu’un dans le viseur, on ne peut rien y faire. Mais je pense que les acteurs, c’est nous les joueurs.
Toi, en ce moment, tu as de plus en plus un second rôle…
Je ne le vis pas bien parce que je déteste être remplaçant. Mais après ce sont les choix du coach, il faut les respecter. Il faut plutôt se poser les bonnes questions : «qu’est-ce qui ne va pas ? Qu’est-ce que je devrais changer ?» Tout compétiteur n’aime pas être sur le banc. Mais voilà, faut travailler, faut mettre l’aspect personnel de côté et penser au collectif. Les victoires de l’équipe, c’est le plus important.
Tu feras le point en fin de saison ?
Non, je ne suis pas du genre à dire «je vais partir en fin de saison». Je vais juste me mettre au boulot. Si la situation ne change pas, je vais bosser deux fois plus pour qu’elle change. Tout simplement.
Avec cette victoire, l’Om revient à trois points de Lyon avant le choc de la semaine prochaine…
Même sans ça, ça aurait été chaud, parce qu’on sait qu’on a un peu les mêmes objectifs que Lyon. Ça sera une belle rencontre. On ne va pas dire que ça sera un tournant du championnat. Mais il sera très important pour le classement.
Le phocéen.fr