La situation alimentaire qui prévaut au niveau de la région de Diourbel est trop préoccupante. Les populations du monde rural qui arrivent difficilement à joindre les deux bouts, choisissent l’exode rural pour pouvoir subvenir à leurs besoins alimentaires.
La situation alimentaire est trop inquiétante au niveau de la région de Diourbel. Les paysans du Baol arrivent difficilement à assurer correctement les trois repas quotidiens. Pour survivre, certains sont obligés de brader leur bétail au niveau des différents marchés et loumas. D’autres par contre quittent la campagne pour aller s’installer dans les villes comme Touba, Diourbel ou à Dakar.
Le président départemental du syndicat national des éleveurs, agriculteurs et pêcheurs, Jappando, indique que « la situation alimentaire est trop inquiétante. Les populations et le bétail ne trouvent pas de quoi se nourrir. Les paysans ont faim. Nous demandons au gouvernement de nous assister en vivres de soudure et en aliments de bétail, le plus rapidement possible.»
Ibrahima Diouf Bagnakhe de souligner que le tapis herbacé est quasi-inexistant et le manque d’aliments a fini de décimer le bétail. Aussi, le manque de vivres a-t-il occasionné un exode massif de populations rurales vers les villes.
Les autres ruraux restés sur place sont obligés de se déplacer avec leurs charrettes à la recherche de la pitance journalière. «Si les populations rurales avaient de quoi se nourrir, elles ne quitteraient pas leur terroir pour rejoindre les villes», explique M. Diouf.
La seule solution, pour les ruraux, c’est que l’actuel gouvernement fasse tout pour mettre à la disposition des ménages, le plus rapidement possible, des vivres de soudure.
Pape Abdoulaye Diouf de l’union régionale des associations paysannes de Diourbel, estime que «la situation alimentaire est trop précaire dans la localité de Ngoye. Cela s’explique en grande partie par la mauvaise campagne agricole, avec de mauvaises récoltes », explique-t-il.
Les producteurs du baol veulent que les vivres de soudure soient mis en place bien avant les semences. Sans cela, soutient Alla samb, un producteur de la localité de Mbapp dans la communauté rurale de Dankh sene, «les semences d’arachide risquent d’être transformées en nourriture pour les ménages. Il faut envoyer d’abord les vivres de soudure, puis les semences», déclare t-il.
Rappelons que le gouvernement du premier ministre Abdoul Mbaye a décidé de mettre à la disposition des paysans, des semences et des vivres de soudure vers la fin du mois de mai. Mais les populations rurales ne semblent pas pouvoir attendre l’arrivée de cet appui du gouvernement.
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