XALIMANEWS- L’histoire retiendra que c’est la première fois que l’Assemblée nationale est dissoute au Sénégal. En enterrant la 14ème législature, Bassirou Diomaye Faye entre dans l’histoire politique du Sénégal et avec lui, cette date du 12 septembre 2024. En vérité, d’aucuns diront que le Président de la République a de solides arguments. Lesquels ?
En vertu de l’article 87 de la Constitution, l’Exécutif a usé de ses prérogatives pour mettre fin au mandat des députés. En s’adressant au peuple, ce 12 septembre, le Président Diomaye Faye a donné les arguments nécessaires pour convaincre de la bonne foi et du bien fondé de sa décision.
« D’abord, en refusant, le 29 juin 2024, de tenir le débat d’orientation budgétaire pourtant obligatoire, pour le motif simpliste d’une supposée attaque reçue sur le terrain politique. Cette violation d’une obligation légale prévue par l’article 56 de la loi organique relative aux lois de finances aura gravement contribué à ternir l’image du Sénégal aux yeux des institutions internationales », dixit le Président Diomaye qui renchérit « en rejetant, le jeudi 29 août 2024, le projet de révision constitutionnelle visant à concrétiser la promesse que j’ai faite au peuple de supprimer le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE), alors que la situation des finances publiques impose urgemment de rationaliser les dépenses publiques ».
« Enfin, en allant jusqu’à l’usurpation des prérogatives constitutionnelles du Président de la République pour fixer une date pour la Déclaration de politique générale, en violation flagrante de l’article 84 de la Constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Sans parler de la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement !» , a souligné Bassirou Diomaye Faye.
Ainsi, le Président de la République, en s’appuyant sur ses prérogatives constitutionnelles ( en vertu de l’article 87 de la Constitution) a dissous la quatorzième législature.
«Voilà pourquoi, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil Constitutionnel sur la bonne date, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024 », a argumenté le Président Diomaye qui enterre, définitivement, cette législature, tant décriée, qui n’a pas survécu au nouveau régime.
Ah encore un autre journaliste qui manque totalement d’histoire politique du Sénégal. Dire que c’est la première fois que l’assemblée nationale est dissoute au Sénégal est totalement FAUX. En 2001 Abdoulaye Wade avait dissout l’assemblée nationale qui était en place depuis mai 1998.