XALIMA NEWS – Le personnel du centre de santé de Mbacké s’invite dans le processus déclenché pour faire partir Madame Adama Aïdara Mbacké, le médecin-chef du district sanitaire de Mbacké. Une partie du personnel composée de stagiaires, d’infirmiers et agents de santé communautaires a observé un arrêt de travail d’environ deux heures pour aller remettre au préfet un mémorandum intitulé : «Halte à la gestion calamiteuse du district sanitaire de Mbacké». Arborant des brassards rouges, les agents de santé n’ont pas été tendres à l’endroit de leur patronne. Le porte-parole Mohamed Aly Badji responsable du laboratoire s’est voulu très clair à l’entame de son propos : «Nous ne réclamons pas le départ du médecin chef. Tout ce qu’on demande c’est un meilleur traitement des agents du district sanitaire de Mbacké. Lors du dernier renouvellement du comité de santé du district, on a entendu pas mal de choses sur la gestion jugée non transparente».
Récemment, ajoute-t-il: «On a assisté à des querelles entre le district sanitaire et la municipalité. On s’est dit il faut que ça s’arrête, on ne plus continuer à être dans cette situation». Selon Badji, «on doit travailler pour l’intérêt des malades. Nous ne sommes pas là pour nuire personne. Nous sommes là pour l’intérêt de la population. C’est pourquoi, on s’est réunis, les agents, le médecin-chef adjoint, le responsable du laboratoire en ma personne, le major du centre de santé, et la maîtresse sage-femme, pour discuter essayer de voir les stratégies à mener pour un bon fonctionnement de la structure». Dans leur mémorandum, ils demandent « un redressement de la structure sanitaire, une commande régulière et suffisante de médicaments, une gestion juste démocratique du personnel et une gestion transparente des fonds générés par la structure ». Le médecin chef qui ne semble nullement ébranlée par le mouvement d’humeur a balayé d’un revers de main toutes les accusations contenues dans le mémorandum.
«Ceux qui s’agitaient sont des agents de santé communautaires et des stagiaires. Le personnel cadre a travaillé et le centre de santé a fonctionné normalement. Tous les lits ont été renouvelés, nous avons même un surplus de matelas. Pour l’achat de médicaments, nous venons de passer une commande 5 millions, le 27 octobre dernier. Les médicaments qu’on autorise sont à disposition et en quantité suffisante. Tout se passe dans les règles de l’art. Les indicateurs sont au vert. Si vous jetez un coup d’œil sur les statistiques vous vous rendez compte que nous sommes presque à 0% de mortalité infantile. Les quelques cas de décès que nous avons enregistrés sont des référés qui arrivent tardivement dans un état critique. Le paludisme, la tuberculose le Vih Sida ont connu une baisse considérable. La gestion de la Cmu est claire comme de l’eau de roche et c’est une réalité à Mbacké. Bref le district sanitaire de Mbacké se porte très bien et ceux qui parlent le savent mieux que moi».
Madame Adama Aïdara qui n’a pas voulu charger son adjoint ne sera pas suivi dans sa logique par ses partisans qui ont exhibé devant la presse les manquements du Dr Mamadou Ndiaye médecin chef adjoint qui était à la tête de la fronde. Deux cas concrets de faux et usage de faux sur documents administratifs ont été relevés, selon eux. «Le Dr Mamadou Ndiaye, médecin-chef adjoint, a été pris en flagrant délit de falsification de certificat de visite et contre visite. Il s’est procuré le cachet d’un médecin du nom de Soda Guèye en service à l’hôpital Ndamatou et faisait en même temps la visite et la contre-visite après avoir estampillé son cachet pour la visite», accuse notre interlocuteur qui a requis l’anonymat, mais confirmé dans ses propos par le médecin chef qui garde par devers elle le document compromettant signé le 06 février 2013.
Les proches du médecin-chef ajoutent qu’«il se procurait des fils de suture dans le marché noir qu’il revendait dans la pharmacie du district, c’est le médecin-chef qui a mis fin à cette pratique. Le Dr Mamadou Ndiaye est derrière toute cette agitation et n’eût été celle qu’il combat aujourd’hui, il irait directement en prison parce que le mari du médecin à qui il a volé le cachet et cette dernière sont venus ici pour le menacer d’une plainte. N’eût été la clémence de Mme Mbacké, il serait en prison pour faux et usage de faux sur un certificat médical». Ils concluent par une question : «Comment voulez-vous qu’une personne pareille prétende vouloir diriger une structure aussi stratégique que celle du district sanitaire de Mbacké dont il lorgne le poste depuis longtemps ? ».
Le Populaire
tous les medecins chefs de district sont des voleurs ils ne sont dans les districts que pour gerer leur poche en complicite avec les gestionnaires avec la cmu c’est l’aubaine tous les remboursements sont detournés