Les promoteurs de la nouvelle série télévisée « Division X Dakar » ont indiqué samedi, à Dakar, vouloir sortir des schémas classiques de l’audiovisuel sénégalais en innovant pour apporter »du sang neuf » aux productions sénégalaises.
Le scénario de « Division X Dakar » est basé sur l’histoire d’une unité de police scientifique sénégalaise mise en place par le ministère de l’Intérieur pour faire face à la recrudescence de la criminalité dans la métropole dakaroise.
Les trois premiers épisodes de cette série, tournés en 2011 à Dakar, seront projetés en décembre prochain sur les chaînes de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS1).
« Nous avons voulu nous démarquer et apporter du sang neuf à la production audiovisuelle (…), innover en matière de création d’images et de concept visuel », a déclaré le réalisateur et rappeur Mame Ass Seck au cours d’une conférence de presse.
Selon lui, il revient à la nouvelle génération de « raviver la flamme » des productions audiovisuelles sénégalaises, précisant qu’il s’agira pour cette première saison d’une série de 39 épisodes réalisés suivant un format de 13 minutes chacun.
« Division X Dakar » traite de la vie de cette cellule policière confiée à Mabou – dont le rôle est tenu par le comédien sénégalais Lamine Ndiaye – qui a une grande expérience dans ce domaine. Il va recruter une équipe dont les compétences des membres vont du « profiling » aux sciences endogènes, en passant par la balistique, l’informatique et la médecine légale.
Mame Ass Seck, par ailleurs bédéiste et producteur, a expliqué que l’une des originalités de cette série réside notamment dans le fait qu’une dose de surnaturel a été ajoutée au travail scientifique de cette unité policière.
« Je me suis basé sur des faits divers pour relater cette histoire (…) pour ce qui est du marabout au sein de la cellule scientifique, libre à chacun de pouvoir l’interpréter, et c’est ce qui fait tout son charme », a dit le directeur de « Level Studio », en évoquant ce détail du scénario.
M. Seck, producteur du journal rappé diffusé sur la 2STV, est également à l’origine de la première série de la série de dessins animés télévisés intitulée « Niaye, le lutteur aux cent combats et cent défaites ».
Pour le comédien Lamine Ndiaye, ce concept nouveau est porté par « des acteurs excellents » résidant au Sénégal, notant qu’il y avait « beaucoup de bavardages » avec les anciens téléfilms sénégalais,
« Nous avons des acteurs excellents, mais le problème, c’est de savoir lire l’intelligence du personnage à travers un scénario (…). Grâce à ces jeunes qui ont su prendre le relais, on retrouve dans cette série des acteurs qui parlent peu et qui jouent beaucoup », a-t-il précisé.
Joseph Badji, un autre artiste comédien du groupe de hip-hop « Yatfu », plus connu sous le nom de « Jojo », a lui regretté le manque au Sénégal d’école de formation en réalisation audiovisuelle.
Il a dit que Mame Ass Seck fait partie de »ceux qui ont révolutionné le graphique au Sénégal », grâce à sa structure qui est le premier studio d’enregistrement et de production audiovisuelle indépendant au Sénégal.