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Djibo Kâ, député à l’Assemblée nationale : «Niasse est le seul à pouvoir expliquer pourquoi il n’y a pas eu débat, après sa Dpg»

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«Il n’y a pas eu de débats. Il y a eu deux choses qui se sont passées : le Premier ministre Mousta­pha Niasse a fait sa Déclaration de politique générale (Dpg) et est par­ti sans crier gare. Auparavant, on s’est d’abord retrouvés -avant qu’il ne la fasse la Dpg- dans le bureau de Cheikh Ab­doul Khadre Cissokho (alors président de l’As­semblée nationale). On était quatre : Cis­so­kho, Niasse lui-même, Abdou­ra­him Agne, président du groupe parlementaire socialiste et moi-même. On a d’abord demandé le texte avant la Dpg. Il l’a fait en nous promettant qu’il y aura débat le lendemain, mais il n’est jamais revenu et il n’y a jamais eu débat. Il a prétexté d’un voyage ce jour-là pour se justifier. C’est la seule fois où il n’y a pas eu débat au cours d’une Déclaration de politique générale.
«Il PROMETTAIT LA PRISON à SES ADVERSAIRES»
Je ne sais pas s’il avait peur ou non du débat, mais ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas eu débat. Pour quelle raison ? Allez le lui demander. Nous, en tout cas, on l’attendait de pied fer­me. Il avait fait un réquisitoire féroce contre le régime du Parti socialiste. Il incitait le nouveau régime à traquer et promettait la prison à ses adversaires.
J’ai dit que ses propos étaient très durs, un plaidoyer sans concession. Il est le seul à pouvoir donner exactement la réponse à la question : pourquoi il n’y avait pas eu débat. Per­sonnellement, ses propos m’ont laissé indifférent. A l’époque, je n étais plus militant du Ps. Il faut poser la question à Tanor puisqu’ils sont devenus maintenant des alliés.
J’ai entrepris des démarches au­près de Cheikh Abdoul Khadre Cis­sokho et Agne. Il nous a répondu qu’il a épuisé toutes ses cartouches. On y peut rien. Faute de Premier ministre, il ne pouvait pas y avoir de débat. C’était regrettable ! C’est dommage ! Une Déclaration de politique générale de cette nature marque évidemment les esprits.
Il n’y a pas eu d’accord entre le Pm et les présidents de groupe parlementaire que nous étions. Nous avons été mis devant le fait accompli. J’étais président du groupe parlementaire Démocratie, liberté et solidarité avec 11 députés, allié avec la Ld qui avait 3 députés et le Rnd avec un député.
J’avais prévu de réagir calmement mais fermement pour le renouveau du Sénégal : bonne gouvernance, lutte contre la corruption, soutien aux nécessiteux. C’était vraiment des questions qui me préoccupaient beaucoup à l’époque. J’étais bien armé pour ça et j’avais bien préparé mon texte. En tant qu’ancien ministre de la Coopération, je m’étais bien préparé pour aborder les questions essentielles.»

lequotidien.sn

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