XALIMANEWS: Au moment où des jeunes de Djilakh réclament la restitution de leurs terres et l’annulation du titre foncier accordé à Babacar Ngom, les notables et personnes âgées du village montent au créneau pour clamer haut et fort leur soutien au patron de la Sedima. Une position qui a plongé tout le village dans une vive tension. Face à la presse hier mardi, les notables ont affiché leur ferme volonté d’accompagner le patron de la Sedima dans son projet agricole.
Selon eux, sur le plan social, Babacar Ngom contribue considérablement à l’amélioration des conditions de vie des villageois. « Ces jeunes qui sont à Dakar en train de faire une conférence de presse ne sont pas mandatés par les populations de Djilakh. Car ils n’ont informé personne et je pense que Djilakh est assez organisé pour défendre ses intérêts. Tout ce qui se fait ici passe d’abord par les anciens. Qu’ils sachent que ce qu’ils disent face aux journalistes à Dakar n’engage qu’eux », a dit haut et fort Ousmane Ndiaye, âgé de plus de 90 ans.
Très en colère contre les jeunes, le plus âgé de la contrée rappelle que ces derniers n’ont pas l’aval et la permission des anciens pour s’adresser à la presse.
Embouchant la même trompette, Djibril Diouf, notable du village, trouve que le collectif pour la défense des intérêts de Djilakh n’est constitué que de « deux jeunes agitateurs, manipulés par des politiciens ». « S’ils veulent faire de la politique, qu’ils cessent d’utiliser le nom de Djilakh dans cette affaire de foncier qui nous oppose à Ndingler. N’étant même pas âgés de l’histoire de Djilakh, ce qui veut dire qu’ils ne seront jamais mandatés pour défendre nos intérêts à Dakar », précise Djibril Diouf qui rappelle que les villageois sont totalement d’accord pour que la Sedima exploite les terres de Djilakh, rapporte le journal « Libération ».