Après trois années d’exécution du plan stratégique de lutte contre le Vih/sida 2007-2011, le ministère de la Jeunesse de concert avec le Comité national de lutte contre le sida (Cnls) a procédé, hier, à l’évaluation à mi-parcours de sa contribution dans la lutte contre le sida mais aussi pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Occasion saisie par le Docteur Ndoye pour révéler que le « Sénégal a le plus faible taux d’incidence en Afrique au sud du Sahara ».
Contrairement aux inquiétudes liées à la maladie du sida, le Sénégal se défend bien. 0,3 %, c’est le taux, actuellement, enregistré, selon le docteur Ibra Ndoye. Il explique cette performance par la bonne politique menée dans ce sens par les autorités et au premier chef, le ministère de la Jeunesse, qui s’est investi aussi bien dans la prévention que dans la prise en charge des malades. « Ce ministère, explique-t-il, a beaucoup contribué à la promotion du dépistage volontaire qui était assez tabou au début des années 2000. Au Sénégal aujourd’hui, on dépiste plus de 160.000 personnes par année alors qu’en 2002, on était pratiquement dans les 20.000 personnes. 20 % du total des dépistages volontaires ont été possibles grâce à ce ministère à travers ses centres de conseil ado ».
Ce qui est remarquable avec ces centres, argumente-t-il, « c’est que nous avons trouvé une bonne intégration des services de lutte contre le Vih/sida, les grossesses précoces, les infections sexuellement transmissibles. Un tel modèle pourrait beaucoup contribuer à l’atteinte de l’Omd 6 en 2015 ».
Le plus important à ses yeux, c’est de continuer ce bon partenariat entre le ministère de la Jeunesse et celui de la Santé, mais aussi d’autres ministères pour permettre aux uns et aux autres d’enregistrer des résultats importants. Car, pour la lutte contre le sida en Afrique, « la prévention doit être la première des priorités ». Et quand on parle de prévention, précise le docteur Ndoye, « nous devons cibler la prévention des nouvelles infections, car intervenant chez les jeunes de 15 à 24 ans pratiquement ». C’est valable pour la féminisation de l’épidémie dont on parle tant. Sur ce point, dit-il, « si nous ne réglons pas le fait qu’il y ait trois fois plus de filles infectées que de garçons dans la même tranche d’âge, nous ne pourrons jamais inverser la tendance de féminisation. Le taux que nous avons déjà au Sénégal est parmi les taux d’incidence, le plus faible en Afrique au sud Sahara. On est à 0,3 % de taux d’incidence. Ce qui veut dire que les nouvelles infections sont très basses au Sénégal. Nous devons tout faire, étant donné que les générations se renouvellent, pour que la génération des dix prochaines années puisse capitaliser cet important acquis et pour qu’on aille vers l’option génération sans sida ».
Madou MBODJ
lasquotidien.info