Le procureur de Manatthan a dévoilé jeudi un document de sept pages racontant l’arrestation de DSK à New-York le 14 mai. L’ancien patron du FMI aurait invoqué l’immunité diplomatique et mis un certain temps à comprendre pourquoi il était interpellé.
Seuls quelques extraits de ce document, rendu public pour la première fois par la justice américaine, ont été publiés. Le récit de l’interpellation de Dominique Strauss-Kahn, le 14 mai à l’aéroport JFK de New-York, y est notamment fait. Lorsque deux policiers (le sergent Raymond DiLena et le détective Diwan Maharaj) pénètrent dans l’avion qui doit le conduire à Paris, à 16h40 (heure locale), la première chose qu’il leur demande est:
« Avez-vous mon téléphone portable ? »
– « Avez-vous mon téléphone portable ? ». Mais à la place, les policiers lui réclament son passeport.
– « Veuillez, s’il vous plait, venir avec nous », disent-ils.
– « Pour quel motif ? », questionne DSK.
– « Ce n’est ni le moment ni l’endroit de discuter », rétorque alors l’un des agents.
– « Veuillez, s’il vous plait, venir avec nous », disent-ils.
– « Pour quel motif ? », questionne DSK.
– « Ce n’est ni le moment ni l’endroit de discuter », rétorque alors l’un des agents.
« J’ai l’immunité diplomatique »
Un peu plus tard, on demande au patron du FMI de vider ses poches. On lui offre de l’eau, qu’il refuse. Il demande en revanche à se servir des toilettes. Vers 17h, on lui passe des menottes:
– « Est-ce nécessaire ? », demande-t-il ?
– « Oui, ça l’est ».
– « J’ai l’immunité diplomatique », « j’ai un passeport diplomatique », rétorque alors DSK.
– « Où est-il ? »
– « J’ai un second passeport…». Il poursuit alors: « Est-ce que je peux parler à quelqu’un du Consulat de France ? Pourquoi m’arrête-t-on ? ».
– « La police de New-York souhaite vous parler d’un incident en ville dans un hôtel », lui explique un agent.
– « Est-ce nécessaire ? », demande-t-il ?
– « Oui, ça l’est ».
– « J’ai l’immunité diplomatique », « j’ai un passeport diplomatique », rétorque alors DSK.
– « Où est-il ? »
– « J’ai un second passeport…». Il poursuit alors: « Est-ce que je peux parler à quelqu’un du Consulat de France ? Pourquoi m’arrête-t-on ? ».
– « La police de New-York souhaite vous parler d’un incident en ville dans un hôtel », lui explique un agent.
« Ces menottes sont serrées »
Dix minutes après, alors que les trois hommes sont en route pour le commissariat, Dominique Strauss-Kahn se plaint de ses menottes, qu’il porte dans le dos, et souhaite les avoir devant lui:
– « Je dois téléphoner pour faire savoir que je ne serai pas à une réunion demain »,explique-t-il. Puis une nouvelle fois: « Ces menottes sont serrées ».
– « Je dois téléphoner pour faire savoir que je ne serai pas à une réunion demain »,explique-t-il. Puis une nouvelle fois: « Ces menottes sont serrées ».
« Mon avocat m’a dit de ne pas parler. J’étais prêt à le faire ».
Le document explique que dans les heures qui suivent son arrestation, alors qu’il est interrogé dans les locaux du NYPD, il est une nouvelle fois question d’une possible immunité diplomatique. Un des enquêteurs lui signale:
– « Dans ce pays, vous avez le droit (à un avocat) si vous le souhaitez, mais je ne sais pas si vous avez un quelconque statut diplomatique ».
– « Non, non, non, je n’essaie pas d’utiliser cela, je veux juste savoir si j’ai besoin d’un avocat », se défend le prévenu.
– « C’est à vous de voir », répond le policier.
Le récit indique qu’un peu plus tard, on demande à DSK s’il veut parler. Réponse:
– « Mon avocat m’a dit de ne pas parler. J’étais prêt à le faire ».
– « Dans ce pays, vous avez le droit (à un avocat) si vous le souhaitez, mais je ne sais pas si vous avez un quelconque statut diplomatique ».
– « Non, non, non, je n’essaie pas d’utiliser cela, je veux juste savoir si j’ai besoin d’un avocat », se défend le prévenu.
– « C’est à vous de voir », répond le policier.
Le récit indique qu’un peu plus tard, on demande à DSK s’il veut parler. Réponse:
– « Mon avocat m’a dit de ne pas parler. J’étais prêt à le faire ».
Des oeufs et un sandwich
On apprend également que Dominique Strauss-Kahn ne s’est pas alimenté jusqu’au lendemain matin où finalement, il mangera des oeufs. Puis en fin de journée un sandwich.
Enfin, le document confirme également que DSK a été localisé et interpellé à cause du téléphone portable qu’il avait oublié à l’hôtel. Des policiers, s’étant faits passer pour un réceptionniste, avaient convenu d’un rendez-vous avec lui pour soi-disant restituer l’appareil.
Enfin, le document confirme également que DSK a été localisé et interpellé à cause du téléphone portable qu’il avait oublié à l’hôtel. Des policiers, s’étant faits passer pour un réceptionniste, avaient convenu d’un rendez-vous avec lui pour soi-disant restituer l’appareil.
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