En prélude à la journée internationale du don de sang prévue le 14 juin prochain, les responsables du centre National de transfusion sanguine (Cnts) hier au cours d’un point de presse, ont invité les journalistes à sensibiliser davantage les populations sur l’importance du don de sang. La journée internationale du don de sang sera cette année présidée par le Ministre de la Santé et de la prévention Modou Diagne Fada. La rencontre avec la presse s’est déroulée en présence du Directeur du centre de transfusion Saliou Diop.
Le 14 juin est dédié aux donneurs à travers le monde. C’est une occasion pour les remercier et les encourager de sacrifier à cet acte civique. « Le sang est un produit qu’on ne peut pas fabriquer dans un laboratoire », d’où la nécessite d’en faire la collecte en faveur des patients lors d’interventions critiques. Des millions de personnes doivent ainsi le prolongement de leur vie aux donneurs de sang.
Le slogan « Donner du sang sauvez des vies » est approprié.
Selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), plus de 80 millions d’unités de sang sont collectées chaque année, mais seulement 38% le sont dans les pays en développement où vit 82% de la population mondiale. Les pays développés ont une longue tradition de donner du sang du fait des guerres à la différence des pays comme les nôtres où les réalités socio culturels constituent des freins au don de sang. Au Sénégal, 52 000 sachets de sang ont été collectés en 2009, soit 25 % des besoins.
Le Centre de transfusion situé à proximité de l’hôpital Fann est le seul lieu où s’effectue cette collecte, plus on s’éloigne de la zone urbaine, moins le produit précieux est collecté. « C’est à Dakar que les 60% du don sont collectés », a indiqué M. Diop. Le Directeur du Centre souligne qu’une partie du don n’est pas utilisable si la teneur en plasma est plus élevée que la teneur en globules. Aussi, les responsables ont initié un projet avec des partenaires étrangers pour le recyclage du plasma.
75 % des donneurs de sang sont des hommes et cela s’explique, selon Monsieur Saliou Diop par le fait que sur le plan physiologique, ils sont plus aptes à donner de leur sang. Chez les femmes, les accouchements, les fausses couches sont entre autres facteurs bloquants. Le Directeur du centre pense que le don de sang est un facteur déterminant pour l’atteinte des Omd 4 et 5 relatifs à la réduction de la mortalité infantile et maternelle pour l’échéance de 2015. « Si un étudiant donnait une ou deux fois par an de son sang chaque, les besoins seraient couverts », suggère t-il.
Les responsables du Centre sont souvent confrontés à un problème de communication, d’où l’invite à la presse de jouer pleinement son rôle pour une meilleure implication des populations. Il s’agit pour eux de relever le défi de la sensibilisation dans les média. En marge de la cérémonie, le rappeur Aboubacar Ndoye « alias Niass Coumba Abdallah » a fait une prestation remarquée sur le don de sang et appelé les donneurs à plus de motivation pour le don de sang.
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