Le 12 mai 2002, Macky Sall, Ministre des Mines, de l’hydraulique et de l’énergie, a violenté le Président de son bureau de vote pour voter sans sa carte d’identité aux élections locales, régionales, municipales et rurales. Ce fait extrêmement grave, qui aurait dû amener la justice à le condamner et lui enlever ses droits civiques et politiques a été passé en pertes et profits par Maître Wade qui a pourtant bien lu Emile Rousseau. Il a accoutumé Macky Sall à satisfaire facilement ses désirs croissants.
Le résultat est là. Celui qui aurait dû quitter la classe politique et exercer un métier de géologue de base est devenu Président de la République. Il rêve de devenir Lamtoro du Sénégal à la tête de la dynastie Faye Sall issue de l’alliance politique Fatick Fuuta France avec comme base économique nos ressources pétrolières et gazières.
Les Grands de ce monde de la frontière technologique qui lui rendent visite le confortent dans cette idée : le Sénégal est un futur géant des hydrocarbures de l’Afrique de l’Ouest. Le Professeur Moustapha Sourang de Touba en sait quelque chose.
Pour cela, il faut assurer la fermeture démocratique du Sénégal en préservant la façade ou la vitrine. Un plan bien pensé est mis en œuvre : renonciation aux engagements pris devant les Assises Nationales et le M23, référendum pour créer les bases légales de la confiscation du pouvoir, instrumentalisation de la justice pour neutraliser les opposants, domestication de la presse, infiltration de l’Opposition, division des partis politiques, corruption de la société civile et enfin pour couronner le tout, parrainage anarchique dit citoyen.
Macky Sall est soutenu par les binationaux tardifs qui ont profité de leur position dans l’appareil d’Etat pour chercher des nationalités étrangères. Ces derniers sont heureux lorsque la police réprime et humilie les leaders de l’Opposition. Dans ce combat, il faut isoler les binationaux tardifs, et repérer les candidats à la présidentielle sponsorisés par Macky Sall. Je me propose de mettre fin au presidentialisme autocratique. Et alors, rira bien qui rira le dernier.
Dossier nouveau : Face à la Chine, je propose une vision de l’industrialisation du Sénégal
Il est important pour l’élite politique patriote de ce pays de lire les résolutions des congrès du Parti Communiste Chinois. Elles permettent de mieux comprendre la démarche de ce pays qui sera bientôt la première puissance économique de ce monde, si toutes choses sont égales par ailleurs.
Or, pour la Chine, l’Afrique est à un stade préindustriel, conception bien darwiniste de l’histoire. Le Continent doit alors construire des infrastructures. Macky Sall est heureux d’entendre cette thèse et sans doute honoré d’être choisi co-président du Sommet Chine Afrique. Je ne suis pas d’accord. L’histoire n’est pas linéaire Mr Macky Sall.
Les infrastructures, le capital technique dans le vocabulaire de l’économie, ne peuvent pas constituer des objectifs en elles-mêmes. Dans ce cas, elles sont source de corruption, les marges de 50 à 100% sont monnaie courante dans les projets de l’Etat d’une part. D’autre part, elles participent à la mystification et la manipulation du peuple selon le modèle hitlérien de Göbbels. Enfin, elles conduisent à un surendettement du pays. Ceci est bien illustré par les exemples du Centre Abdou Diouf et des cités ministérielles.
En vérité, le capital technique doit servir un projet d’industrialisation du Sénégal. Tel est le programme de l’Alternative Patriotique de Tekki. C’est cette vision que je défendrai à la présidentielle de 2019. La Chine doit accepter de discuter de l’industrialisation du Sénégal. Être co-président d’un sommet n’a pas grand intérêt pour notre pays, sauf à fouetter des égos surdimensionnés.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.
Bonjour M. Diallo,
J’ai été d’abord frappé par le début de votre texte, lorsque vous dites que Maitre Wade a « pourtant bien lu Emile Rousseau ». Qui est Emile Rousseau? Voulez-vous parler de Jean Jacques Rousseau qui a écrit un livre intitulé Emile ou de Education? J’ai été également frappé par le caractère peu clair du débat que vous avez posé dans ce texte qui se veut politique, mais qui ne me semble pas pouvoir pénétrer les masses. Je vous suis depuis assez longtemps maintenant et je me rends compte de plus en plus que votre discours ne passe pas bien. Vous ne vous adressez pas à la cible privilégiée (les masses populaires, le Sénégalais lambda). Vous semblez réserver votre discours à une élite érudite de techniciens, de financiers et d’analystes. Or ce ne sont point ces gens là qui vous rendront populaire et vous feront réussir en politique. Je vous conseille donc de revoir votre discours en le rendant plus accessible, plus ordinaire.
Cordialement.