Décidément rien n’y fait, malgré le cinglant désaveu du régime auquel vous apparteniez et de sa politique par le peuple sénégalais le 25 mars 2012, vous semblez toujours, M. le Maire en compagnie des thuriféraires de Me Wade, dans le déni de la réalité comme frappé de troubles de discernement.
C’est assurément la seule explication plausible qui me vient à l’esprit en entendant et en lisant vos analyses quant à la situation du pays une année après la seconde alternance. Si encore il s’agissait de critiques constructives auxquelles seuls ceux qui ne font rien sont rétifs. Mais non !!! Nous aurions quitté l’Eden dans lequel vous auriez placé le Sénégal pour un indescriptible enfer.
On croirait presque que le peuple a plébiscité vos hauts faits d’armes notamment : la saine gestion des deniers publics, la rigueur dans la mise en œuvre et le financement des grands projets, festivals ou grandes conférences, le confort acquis par chaque goorgorlu du pays ou la fierté d’appartenir à une nation respectée au niveau continental et international.
Je ne suis donc pas surpris de vos difficultés à appréhender la démarche résolue du président de la République, Macky Sall, à conduire le Sénégal, vers un modèle d’Etat de droit, de bonne gouvernance et sur le chemin du véritable développement : « yoonu yokkuté ».
Permettez-moi alors de vous fournir quelques clés de compréhension. Il s’agit de restaurer les fondamentaux de l’Etat en matière économique via un reprofilage de la dette et une meilleure stratégie d’endettement. Vos emprunts frénétiques nous asservissaient avec une dette improductive reconstituée en un temps record. Nous construisons aussi des outils innovants (fongip, fonsis) d’une politique d’investissement public et privé pour générer croissance et emplois et améliorer l’Icor du Sénégal, qui est l’un des pires de l’Afrique de l’Ouest, que nous avons trouvé à 7,3 contre une moyenne de 3 pour le Burkina Faso et le Ghana. Enfin, nous nous soucions des plus faibles par la mise en place d’un système de protection sociale avec la couverture maladie universelle, la bourse de sécurité familiale et l’actions sur le prix des denrées.
Et puisque vous peinez à le constater, interrogez le monde agricole, 70 % de la population, des premiers effets sur son pouvoir d’achat de la priorité que le Président a donné au secteur de l’agriculture. Sondez nos partenaires quant à la qualité de la signature du Sénégal et au lustre retrouvé de notre diplomatie.
Pour finir Monsieur le Maire, vous affichez une satisfaction quant à vos réalisations à Ziguinchor, que je vous concèderai volontiers… si vos administrés la partageaient et ne peinaient pas autant au quotidien. Vous prétendiez pourtant en 2009 vouloir arracher la ville de l’opposition d’alors pour mieux lui faire bénéficier d’une politique nationale dont vous étiez un des tenants. Hélas, le bilan local ressemble beaucoup à celui national mais là aussi quelque soit le déni, la réalité finit toujours par s’imposer.
Doudou Ka
Ingénieur des Ponts et Chaussées
Expert en financements structurés
Responsable APR