Amadou Sar dit Doudou, candidat de l’Urd Fall et Talla Sylla ont lancé ce vendredi 25 novembre l’initiative pour la paix qui, selon eux, a enregistré la participation de plusieurs organisations politiques et citoyennes. Ils ont organisé un point de presse à la suite d’une réunion qui s’est tenue à l’hôtel « Le Ndiambour ».
Amadou Sar et Talla Sylla estiment que le droit à la paix du peuple sénégalais ne saurait être violé par le choc des ambitions personnelles, des agendas individuels et carrières politiques des uns et des autres. Selon eux, le Sénégal passe avant et au dessus des intérêts politiciens. Or, déplorent-ils, chacun le constate, les protagonistes, à la recherche de brevet de radicalité, ne veulent pas s’entendre, ne serait-ce que sur les conditions de tenue d’élections pacifiques.
« Les conflits pré et post électoraux nous ont coûté plusieurs points de croissance en 1983 et plus gravement en 1988 et 1993. Bien entendu, les principales victimes sont les milliers de jeunes n’ayant pu accéder à un emploi dissout dans les 700 millions de francs Cfa de pertes journalières d’alors », notent les initiateurs de « l’initiative pour la paix ».
Selon eux, « la candidature de l’actuel Président de la République accumule les éléments constitutifs d’une confrontation ouverte, d’ores et déjà violente (attaques d’autorités politiques contre les forces de l’ordre, bastonnades de citoyens se prononçant contre la candidature d’Abdoulaye Wade, agression contre Alioune Tine, emprisonnement et déportation de Malick Noël Seck…) ».
Cette candidature, indiquent Sar et Sylla, déchire le tissu national. « Pire, jamais la défiance à l’égard des forces de police et de gendarmerie n’a été aussi prononcée, jamais autant de milices armées n’ont été constituées au Sénégal, jamais des civils ne se sont autant substitués aux forces de l’ordre ».
C’est ainsi que, à la suite du M23, ils demandent « solennellement au Président de la République du Sénégal, Maître Abdoulaye Wade, de renoncer à la présentation de sa candidature que lui et l’ensemble des constitutionnalistes sénégalais qui se sont exprimés sur la question s’accordent à reconnaître comme violant la Constitution ».
Ils appellent tous les citoyens sénégalais « à agir par des voies légales, démocratiques et pacifiques, pour empêcher le Président Abdoulaye Wade de prendre le risque dangereux d’une candidature inconstitutionnelle qui, non seulement jetterait le discrédit sur l’image internationale du Sénégal, mais plongerait le pays dans la violence et le chaos et surtout, contribuerait puissamment à déstabiliser une sous-région déjà très vulnérable ».