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Doudou Wade tacle Idrissa Seck: « […] Il accepte d’être dans le parti de la royauté pour ensuite remplacer le roi »

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Détenteur du record de longévité à la tête d’un groupe parlementaire de l’histoire politique, vice-président de l’Assemblée nationale durant six mois, Doudou Wade, Instituteur de formation, a fait le Centre de formation de perfectionnement administrative (Cfpa,), actuel cycle B de l’Ena, à la section sociale. Il est, par ailleurs, président de la section Pds de Biscuiterie et membre du Comité directeur de son parti. Dans la suite de l’entretien qu’il nous a accordé, à son domicile, à Yoff, avant-hier dimanche, le président du groupe parlementaire Libéral et Démocratique répond à cœur ouvert à toutes les questions. Les préoccupations de la majorité parlementaire, la léthargie dans le Pds, Idrissa Seck, Karim Wade, l’après Wade, couplage des élections, le cumul de mandats, l’énergie, etc.

La session unique de cette année vient de s’ouvrir. Quelles sont les préoccupations de la majorité parlementaire ?

Nous allons être reçus très prochainement par le frère Secrétaire général national. Mais, à partir des documents émanant des trois sous-comités qui ont été mis en place, il est vrai qu’on s’attend à des débats autour de la vie parlementaire. De nos relations avec le gouvernement. Il y a des préoccupations très fortes sur la prise en charge de certains projets de loi avant leur passage en commission. Il est important que sur certaines questions, le gouvernement prenne d’abord langue avec son groupe politique. Pour des questions aussi importantes que le Code de la presse par exemple, avant que le ministre ne vienne défendre le texte devant la commission, il serait bon qu’il parle à sa majorité. Pour des lois aussi importantes que celles constitutionnelles, il est important que le gouvernement rencontre son groupe politique pour affiner les différentes positions. On aime prendre l’exemple sur la France, eh bien faisons-le. Là-bas, de manière constante, le Premier ministre François Fillon rencontre Jean-François Copé -Ndlr, le président du groupe Ump à l’Assemblée nationale française- pour discuter et échanger sur les stratégies à adopter. On le voit actuellement avec la manière dont ils ont géré, au niveau parlementaire, leur difficile projet de loi sur les retraites. D’ailleurs, si ces rencontres n’avaient pas été organisées, on se serait posé la question de savoir comment faire passer la loi au Sénat où la majorité de la droite est faible. Donc ces rencontres sont nécessaires. Maintenant, il y a des rencontres attendues entre le Premier ministre et les députés après l’examen du budget, sur des questions d’actualité, au moins une fois par mois.

Finalement, on en arrive à se demander, en dehors de leur soutien au gouvernement lors du vote des projets de loi, quels sont les apports des députés en faveur du Pds ?

Dans la configuration actuelle du parti et dans l’organisation de la majorité avec l’Alliance sopi pour toujours, le rôle politique que doivent jouer les députés dans le cadre de la mobilisation pour les élections de 2012 est essentiel. Parce que des députés ont dit que le groupe parlementaire de la majorité est le mieux organisé au niveau de la structuration qui permet de pouvoir, en un week-end, parler à toutes les populations de tous les départements au même moment. Par conséquent, il est important qu’on puisse utiliser cette opportunité, l’utilisation optimale des députés, pour le rassemblement de nos forces en vue de l’échéance électorale de 2012 ; c’est une chose extrêmement importante. Même dans les processus de réconciliation en cours dans le Pds, il est important que les députés jouent leur partition. Il faut unir le parti pour aller dans la même direction. Ce sera d’autant plus facile que nous l’avons tenté chez nous. Pour être précis, je dois vous révéler qu’aujourd’hui, les députés de Guédiawaye parlent le même langage. Ils se rencontrent régulièrement. Avant les incidents avec la Senelec, il était très rare de les voir ensemble ou se parler. Il faut aussi aider les députés du point de vue de leur organisation et du point de vue de leurs contacts avec leurs masses. Ensuite, les députés souhaitent aussi rencontrer comme tous les militants le Secrétaire général national, lui parler, discuter avec lui ; c’est un besoin exprimé par les députés et cela les tient à cœur.

Si les députés du Pds en arrivent à se tourner vers le président de leur groupe parlementaire, n’est-ce pas parce qu’il y a une léthargie quelque part ?

Ce problème, c’est d’abord nous, responsables au niveau de la base, qui en sommes les premiers interpellés. Nous sommes nous, au moins, parfois secrétaire général ou président d’une section communale. Au moins. Parfois, nous dirigeons les départements. Mais à la sortie des locales de 2009, nous nous sommes rendus compte des erreurs du passé qui nous ont poursuivi jusqu’à cette date : certains parmi nous ont fait les choses seuls, ils ont dressé les listes seuls. On a eu à nous désagréger au plan politique pour avoir les résultats que nous avons eus. Des exemples : Djiddah-Thiaroye-Kao. Si vous prenez la liste des conseillers municipaux du point de vue proportionnel, Bennoo a 08 et la Coalition Sopi 07. Notre frère du Pds, le Dr Dieng, conseiller du président de la République en charge de l’Environnement, est allé au scrutin avec sa liste et a eu 07 conseillers. Cela fait 14 pour le Pds et apparentés. Cela veut dire que nous sommes majoritaires. Un autre frère de parti est sorti de nos rangs pour monter sa liste et a obtenu 06. Une femme, elle aussi militante de notre parti, a obtenu 04. Nous sommes majoritaires, mais avec une majorité éclatée. Nos propres forces se sont combattues. Je donne un autre exemple : Rufisque. Qui gagne les trois communes d’arrondissement gagne la ville. Nous gagnons les deux communes d’arrondissement et nous perdons la ville. Le vainqueur, Badara Mamaya Sène (actuel maire de Rufisque – Ndlr) représentait une seule liste alors que nous, nous avions une demi douzaine de candidats.

Cela veut-il dire qu’il y a un décalage entre les directives du parti et ce que vont finalement décider de faire les militants ?

Absolument ! Des frères ont mis de côté les directives du parti. Et, au bout, nous avons obtenu les résultats que vous connaissez. Parfois, les gens se sont sentis une légitimité, adossés au mur qu’ils étaient. Parce qu’ils ont été mis dans des conditions de faiblesse telles qu’ils ne pouvaient que se rebeller. Ecoutez, quand vous représentez 07 conseillers dans une commune, alors que le parti en a 07, mais quand même, cela veut dire que celui qui a confectionné les listes aurait dû vous prendre en compte. En ne le faisant pas, ont vous met en rébellion. Regardez Sédhiou ! Des militants du parti sont sortis ; ils ont organisé leur liste et ont remporté la mairie avec à leur tête l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr. Amadou Tidiane Bâ ; pourtant, on disait qu’ils étaient minoritaires. Il y a aussi des responsables du parti qui se croyaient forts, et même très forts ; ils sont sortis, eux aussi, pour présenter leur propre liste et ont subi une veste électorale. Donc, on a toutes les leçons.

Maintenant, quelles sont les leçons que vous en avez tiré ?

La leçon est que si nous sommes ensemble, nous gagnons tout ; si nous nous divisons, nous perdons. On est ensemble, on gagne tout ; on se divise, on perd tout. La situation nous exige de faire l’unité. Mais aussi la morale nous condamne à être ensemble en 2012, parce que le seul enjeu sera alors l’élection présidentielle.

Qu’en est-il des opérations de vente des cartes de membre du Pds ?

Nous l’avons évoqué, mais de manière superficielle. Tout simplement parce que nous n’avons pas l’ensemble des données. Beaucoup parmi nous étaient soit superviseur ou commissaire et nous savons que nous avons placé autour de 04 millions de cartes. Mais, à mon niveau, je ne peux compter que sur du réel, si je puis m’exprimer ainsi. Ce qui est réel, ce sont les cartes qui ont été payées par les militants, les reçus, les établissements par secteur de 100, et l’argent qui est entré dans le compte bancaire du parti et qui est géré par notre frère Farba Senghor. C’est à partir des secteurs donnés, qui ont pu obtenir un certificat de paiement, pour enfin autoriser le commissaire à monter le secteur. Pour cela, nous en sommes pratiquement à 1.400.000 membres du Pds qui ont effectivement acheté la carte du parti. Si nous comptons sur nos propres forces, et si nous savons mobiliser notre électorat, car les élections sont avant tout une question de mobilisation, si nous mobilisons ceux qui ont acheté les cartes et qui les détiennent, si les élections devaient se passer aujourd’hui avec la mobilisation optimale, on aurait 1.400.00 suffrages. C’est important à souligner. Mais, entre la carte de membre du parti, la carte d’électeur, se déplacer pour aller voter, -car beaucoup de militants dégoûtés par nos querelles n’ont pas voté lors des locales-, il y a un monde…

Certains de vos collègues vous ont reproché le cumul de vos fonctions de président du groupe parlementaire avec celles de député de la Cedeao, une gestion opaque des missions à l’étranger, entre autres griefs. Sont-ils justifiés ?

Ma fonction de président de groupe, je ne la détiens pas de l’Assemblée. C’est simple. Tous ceux qui occupent des fonctions à l’Assemblée nationale, les ont obtenues après une proposition du groupe parlementaire. C’est moi qui viens le matin, en caricaturant bien sûr un peu, pour informer qu’untel a été désigné pour occuper tel poste. Cela veut dire que je viens avec une mission que je tiens d’ailleurs. Ce n’est pas l’Assemblée qui a fait de moi président de groupe parlementaire. C’est par contre l’Assemblée qui a fait de Mamadou Seck le président, qui a fait de Me Abdoulaye Babou le président de la commission des lois, qui a fait de Lamine Thiam le questeur et qui a fait de certains d’entre nous des députés de l’Uemoa parce que ce sont des élections qui ont lieu dans nos propres instances. Je le répète, ma fonction de président de groupe parlementaire, je l’ai eue en dehors de l’Assemblée nationale. Tout député élu par ses pairs pour faire partie du Parlement de la Cedeao est alors cumulard. Tout député élu pour aller nous représenter à l’association des parlementaires francophones est un cumulard ! Tout député, comme Mamadou Seck qui est trésorier du Parlement de la Francophonie, est cumulard ! Tout député membre du Parlement de l’Oci est cumulard ! Mais quand vos pairs vous désignent pour aller siéger en leur nom, vous avez de fait une nouvelle fonction. Donc je suis membre du Parlement de la Cedeao et j’ai été élu par mes pairs. Comme beaucoup d’autres personnes. Mais pourquoi choisir Doudou Wade ? A ce niveau, il y a injustice et je pense que des choses inavouées se déroulent. Nous ne sommes pas les seuls à subir cela. Tous les députés du Parlement de la Cedeao, qu’ils viennent du Nigeria, du Mali ou du Sénégal le sont parce qu’ils sont avant tout députés chez eux. D’ailleurs, si vous perdez votre mandat national de député, vous ne pouvez plus être parlementaire de la Cedeao. Ce ne sont pas des querelles inutiles que des députés doivent sortir lors des réunions. Et pour finir, je tiens à dire que s’il y a un cumulard, ce n’est pas moi ! Il est arrivé à des députés -ceux dont je parle siègent toujours à la Place Soweto- qui ont obtenu des missions internationales que moi-même je n’ai jamais obtenues. Je suis le moins cumulard des députés parmi ceux qui effectuent une représentation sur l’international. Bien sûr, je me considère privilégié par rapport aux députés qui n’ont jamais eu cette chance sur l’international.

Des députés ont brandi la menace de création d’un groupe parlementaire parallèle…

Les députés qui le disent eux-mêmes n’y croient pas ! Ils n’ont pas le courage de le faire et ils ne le feront pas ! Je vous le dis tout de suite. Je vous l’avais dit au plus fort de l’affaire Idrissa Seck (Ndlr – le courant Rewmi avait projeté de monter un groupe parlementaire favorable au maire de Thiès) ; je vous l’avais dit avec les Moustapha Cissé ; je vous le redis : ils n’auront ni la loi, ni la Constitution avec eux, ni le sens politique avec eux. C’est arrivé deux fois dans notre pays et je me répète : s’ils le font, ça ne sentira pas bon !

Selon vous, est-il opportun de coupler les élections présidentielles et législatives ?

Je ne vois pas l’intérêt de procéder au couplage des élections. Je n’en vois pas l’opportunité, et je ne vois pas des conditions extraordinaires et majeures qui puissent nous pousser à modifier le calendrier électoral pour cela. Par conséquent, je tiens à exprimer de la manière la plus nette mon opposition à cette idée de couplage.

Les sorties de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck sont de plus en plus fréquentes dans la presse. Il critique le gouvernement, mais réaffirme son appartenance au Pds. Où est la cohérence ?

J’ai évoqué Idrissa Seck tout à l’heure seulement pour parler du projet avorté de certains députés qui entendaient créer un groupe parlementaire. Le temps m’a aussi donné raison, en tout cas, sur les cas de Moustapha Cissé Lô et de Mbaye Ndiaye. Je prie le bon Dieu pour être dans les mêmes dispositions pratiques et politiques qu’au moment où ces cas s’étaient présentés, du point de vue de mes convictions et du point de vue de l’approche de nos textes, pour que si cette question se pose à nouveau, je puisse suivre la même procédure pour gagner le même combat. Idrissa Seck était un membre du Pds où il a eu à jouer de très grands rôles. Il a été le second de notre parti. Et durant toute cette période, je peux dire que je n’ai pas vu un cadre du Pds, un responsable du Pds, critiquer Idrissa Seck dans cette mission d’une manière publique. Parce que les gens sont comme ils sont en public et comme ils sont dans un cadre privé. Mais moi, Doudou Wade, je dis qu’Idrissa Seck était accepté par tout le monde. Le 19 mars, nous sommes allés ensemble aux élections ; il a été directeur de campagne du président de la République ; ensuite directeur de Cabinet du chef de l’Etat, puis Premier ministre. Nous avons connu une parenthèse politique avant les élections de 2001. Dans le cadre de l’appréciation d’un certain nombre de problèmes, j’ai fait partie, avec des amis, de ceux qui ont contesté un certain nombre d’actes posés par Idrissa Seck, alors au faîte de sa puissance. Ensuite, j’ai été laissé sur le carreau. Mais, au bout, l’Histoire nous a donné raison. Et il n’est pas recommandé d’avoir raison trop tôt ou d’avoir raison seul ! Il est revenu dans le parti et il y a un rôle à jouer. D’abord par son apport dans le passé, mais aussi par ce qu’il est aujourd’hui. Mais il est important de nuancer. Idrissa Seck est arrivé en deuxième position lors de la présidentielle de 2007 avec 14% des suffrages. Il était alors le premier parti de la commune de Thiès, premier parti du département de Thiès et premier parti de la région de Thiès. Et il était disons deuxième personnalité politique nationale ; si les suffrages reflètent la réalité politique, il était le numéro deux du champ politique. Voilà la réalité objective de 2007. Mais les choses ont changé. Lors des dernières élections locales, en mars 2009, Idrissa Seck n’a pas réalisé les mêmes scores qu’en 2007. Il est resté le premier parti de la commune de Thiès, mais s’il n’était plus le premier parti dans les départements de Mbour et de Tivaouane ; il était le troisième ou le quatrième parti de la région. De récents sondages lui attribuent moins de 02% de l’électorat. A partir de ce moment, en garçon intelligent, il a fait l’analyse de la situation. Et c’est ainsi qu’il a recommencé ses sorties dans la presse. Il a commencé avec les difficultés de la Senelec.

Pourtant, il s’est prononcé sur des questions d’intérêt national comme la pénurie d’énergie électrique…

Je ne partage pas, en tant qu’homme d’entreprise, les solutions qu’il a prônées. Les capacités de production ont été augmentées ; sur le plan des investissements, on va vers une réduction des gaps, pour satisfaire la demande et avoir des marges, ce qu’on appelle des coussins. Invité de Rfi par le journaliste Christophe Boisbouvier, il dit en substance qu’il se prépare à son statut de quatrième président de la République du Sénégal, et je le deviendrai en m’appuyant sur la famille libérale, en particulier le Pds. Je pense qu’Idrissa Seck peut devenir le quatrième président en se basant sur un parti comme le Pds. C’est d’ailleurs possible pour beaucoup de membres du Pds. Mais, ce ne sera pas en 2012, car à ce niveau, tout est réglé. Nous avons déjà un candidat ; il s’appelle Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal. Il nous reste à prier Allah pour qu’il nous donne une bonne santé et nous accorde une longue vie, mais je le répète, ce ne sera pas en 2012, car le Pds a déjà son candidat. Nous les humains avons réglé le problème, maintenant tout revient à Dieu ! Ensuite, Idrissa Seck nous propose non pas 2012, mais 2014. Là, il se pose un grave problème. A ce propos, je me souviens de ses déclarations d’il y a deux ou trois mois sur ses critiques sur les révisions constitutionnelles. J’avais envie de lui demander comment ramener les élections de 2012 à 2014. Idrissa Seck nous demande en fait de réviser la Constitution, ce qu’il nous reprochait. Il est possible de la réviser. Je suis de ceux qui pensent que quand on doit réviser la Constitution, il faut le faire ! Mais comme lui est contre ce qu’il appelle les fréquentes révisions de la loi fondamentale, c’est à lui de donner la solution. Mais la réalité objective pour Idrissa Seck, c’est qu’avec le président Wade, il ne peut pas gagner. C’est réglé, en 2012, c’est Wade et le Pds ; rien d’autre. Et il veut participer, il a envie de faire partie de ceux qui vont faire rempiler le président de la République en 2012. Nous ne sommes pas prêts pour faire reculer les élections en 2014. Il faut qu’il le comprenne ainsi ! Je l’appelle à demeurer dans le parti, à nous donner son apport qui est considérable et que nous respectons, d’abord en tant qu’actionnaire du début dans le capital initial. Il doit venir participer à la construction de la grande famille libérale retrouvée, à l’élection présidentielle de 2012 et se préparer, avec les autres frères du parti, à assumer l’héritage de Me Wade.

L’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, dénonce également la préparation de ce que l’opposition appelle la dévolution monarchique du pouvoir en faveur du ministre d’Etat, Karim Wade…

Quand Idrissa Seck propose de laisser le président Wade continuer son mandat jusqu’en 2014 pour ensuite le laisser se présenter avec l’appui du Pds, il ne pense pas que son parti est une royauté. S’il fait ce type de proposition, c’est qu’il accepte d’être dans le parti de la royauté pour ensuite remplacer le roi, si je puis me permettre. Il n’y a pas de monarchie au Sénégal. Il y en a encore parmi nos compatriotes qui souffrent de complexe. Je ne peux pas caractériser ce type de complexe qui les pousse toujours à parler de royauté ou de système de gouvernement de ce type. Ils en ont peut-être les explications socioculturelles, mais ce que je voudrais dire tout simplement, c’est qu’au Sénégal, je ne pense pas qu’il puisse encore être possible, dans ce pays, de faire la dévolution du pouvoir tel que l’a fait Senghor par une disposition constitutionnelle. L’accession au pouvoir se fera par les élections.

LESOLEIL.SN

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