Le comédien et acteur sénégalais Douta Seck, disparu il y a vingt ans, le 5 novembre 1991, regrettait « la désinvolture, l’incurie, le manque de sincérité et la propension pour la facilité » dans le milieu du théâtre sénégalais.
Douta Seck estimait qu’il faut « une profonde révolution », notamment dans le domaine de la formation des comédiens et dramaturges.
« Il y a la désinvolture, l’incurie, le manque de sincérité et la propension pour la facilité. [XALIMASN.COM] L’art n’admet pas ces choses-là. Quand tu les fais, l’art se détourne, il ne te donne rien du tout. C’est ce qui me choque depuis mon retour en 1972 : la facilité. (…) Je l’ai constaté à Sorano. Je n’insiste pas quand ils ne font rien pour progresser », disait-il dans un entretien paru dans les colonnes du quotidien Le Soleil (7-8 septembre 1991).
Il déplorait le fait de ne pas pouvoir partager son expérience avec la jeune génération, à cause d’un emphysème pulmonaire qui avait compromis la poursuite de sa riche carrière et qui est à l’origine de sa mort à l’âge de 72 ans.
Douta Seck relevait aussi la « carence » des dramaturges. A ce propos, il soutenait que « le jour où il y aura de bons comédiens, cela provoquera l’émergence de bons dramaturges. Les dramaturges actuellement, même s’ils sont inspirés, se disent : mais qui va jouer mon texte ? »Parmi ceux qui se disent professionnels, notait le comédien, « il y a beaucoup d’amateurs, même chez les dramaturges ». Il ajoutait : « Il y a en a qui sont trop superficiels, mais ils font beaucoup de bruit. Et les acteurs aussi. Bon nombre de ces jeunes acteurs que tu vois sont très cabotins. Qui les enseigne ? Ce sont les anciens du Conservatoire et qui ne font que leur transmettre leurs défauts ».
Prié de proposer une solution, Douta Seck a dit : « Ce qu’il faudrait, c’est une profonde révolution. Il devrait y avoir une première formation, ici-même. A partir du bac. Comme en France. Mais en africanisant, en sénégalisant – encore une fois l’art est universel (…) »Au sujet de la concurrence du cinéma et de la télévision, il a souligné que « le seul problème, c’est qu’il faudrait que le 4-ème art ait des professeurs valables, des encadreurs et des metteurs en scène qui entraînent les jeunes ».Il ajoutait : « Un jeune a une vocation. Il faut l’encourager jusqu’au bout. Si ces cadres qui ont les jeunes sous leurs responsabilités ne sont pas sérieux, rien n’ira. L’Afrique, c’est le pays de l’originel.
Du début, il faut que cela se modernise, se perfectionne. Il n’y a qu’en Afrique qu’on trouvera du nouveau pour une relance du théâtre. Toutes les autres techniques sont éculées, vues et revues. L’Afrique peut apporter au théâtre une nouvelle sève. Mais à condition qu’on s’y mette »…
Sénégal :Cascade de blessures chez les Lions
L’équipe du Sénégal va présenter un visage inédit contre la Guinée vendredi en France lors d’un match amical en se présentant avec une cascade de blessés, ont révélé des sources proches de la sélection nationale.
En plus du défenseur de Rennes, Kader Mangane, le sélectionneur national doit faire sans Issiar Dia, Cheikh Mbengue, Souleymane Diawara, Mamadou Niang, Armand Traoré.
A l’exception de Souleymane Diawara, les autres cités sont forfaits pour les deux rencontres amicales de préparation.
Amara Traoré, le sélectionneur national avait convoqué une liste de 30 joueurs pour ces deux rencontres amicales et il devrait pouvoir trouver les moyens de pallier les forfaits des joueurs annoncés.
Le match amical contre la Guinée est prévu à Mantes la Ville, vendredi à 16h GMT, soit une heure de plus en France