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Dpg de Sonko : Flou et polémique autour d’une obligation constitutionnelle (Par Aly Saleh)

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La Déclaration de politique générale du Premier Ministre, Ousmane Sonko, continue d’occuper l’actualité politique au Sénégal. Plusieurs voix se sont élevées, qui pour lui demander à Sonko de ne pas déroger à la règle et à la tradition républicaine, qui pour exiger sa présence devant les députés de la 14ème législature. Mais la vérité est que l’Assemblée nationale ne pourra pas hélas, modifier son Règlement intérieur avant octobre, date de l’ouverture de la prochaine session parlementaire.
Déjà le patron du gouvernement a indiqué qu’il n’écarte pas la possibilité d’utiliser d’autres canaux pour faire sa présentation citoyenne devant le Peuple.

Pour apporter sa réplique, l’un de ses prédécesseurs et non moins chef de l’opposition, Amadou Ba a fait savoir que « faire la DPG dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, devant les élus parlementaires, n’est pas seulement une obligation constitutionnelle, c’est un devoir sacré ».
Comme pour faire savoir à Sonko que la DPG doit donc être présentée dans le cadre institutionnel approprié, conformément à la Constitution et aux traditions républicaines.

Et aujourd’hui, pour une révision des textes du règlement intérieur, l’assemblée risque d’être dissoute dès septembre. Alors que rien n’est sûr que la prochaine législature sera favorable à la coalition Benno. C’est pourquoi le bon sens et la sagesse voudraient que l’actuel bureau de l’Assemblee Nationale prenne de la hauteur, en faisant fi des déclarations des uns et des autres et en ne s’attachant uniquement qu’aux principes républicains pour modifier le Réglement Interieur. C’est seulement en ce moment que le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) pourra jouer la carte de la maturité en invitant ensuite le Premier Ministre à venir faire sa DPG.

Déjà la posture de Ousmane Sonko, notamment son discours antisystème, et le slogan du nouveau régime « Jub, Jubal, Jubanti », pour ne citer que ces deux, sont incompatibles avec une Assemblée composée pour la plupart de « vaincus revanchards ».
Et le risque de créer des levées de bouclier et des contestations violentes par des motions de censure, des amendements ciblés et autres blocages, est bien réel.

Donc toute cette polémique autour de la DPG paraît plus comme une manœuvre politique pour piéger le patron de Pastef à l’hémicycle lorsque l’on sait que la Constitution prévoit la DPG mais sans contrainte spécifique. Déjà le délai de 90 jours a été supprimé par les parlementaires de BBY après la révision constitutionnelle de 2019. Et la suppression du poste de PM par l’ancien président, Macky Sall n’a pas été suivie d’une réactualisation du contenu. Mais dans tous les cas, Ousmane Sonko ne doit en aucun rater son rendez-vous avec l’histoire pour écrire une nouvelle page du Sénégal axée sur la transparence tant vantée sur tous les toits et tous les cieux.

Aly Saleh

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