Dans l’exécution de sa politique de développement pour le Sénégal, le Président Macky Sall a aujourd’hui encore les mains liées, car l’Assemblée nationale, outil de travail nécessaire à la mise en œuvre de sa politique est encore dominée par la majorité sortante. C’est la conviction du Dr Ahmadou Dia, tête de liste départementale de Bennoo Bokk Yakaar, à Saint-Louis. Aussi, le responsable socialiste investi par Bennoo invite-t-il les populations de Ndar et du département à parachever, au soir du 1er juillet, le travail entamé lors de la présidentielle : « dégager Wade et sa bande ».
Qui est le Dr Ahmadou Dia, tête de liste départementale de Bennoo Bokk Yakaar à Saint-Louis ?
Je suis pharmacien d’officine et responsable du Parti socialiste. Je suis également du milieu sportif et membre des différentes structures de la profession pharmaceutique. Je suis né à Saint-Louis, j’y ai grandi et fais mes études. Je suis allé ensuite travailler à Dakar, après ma formation universitaire, dans un premier temps comme pharmacien assistant avant de m’installer à Kaolack, plus précisément à Ndoffane. Après 8 années à Ndoffane, j’ai eu la chance de pouvoir revenir en 1998 à Saint-Louis et travailler dans ma ville où je gère ma propre pharmacie. J’évolue également dans le milieu sportif. J’ai été vice-président de la Linguère et aujourd’hui président de la Ligue de football de Saint-Louis.
On connaissait le Dr Dia très actif dans le milieu sportif et, aujourd’hui, vous militez dans le terrain politique, qu’est-ce qui explique cet engagement politique?
C’est pratiquement l’aboutissement de toute entreprise. Après avoir milité sans restriction dans le milieu associatif, on s’est beaucoup donné et on a compris que les grandes décisions se prenaient au niveau politique. Donc, pour mieux aider sa ville et sa passion, son engagement et sa volonté de promouvoir de manière plus dynamique les populations, il faut franchir le rubicond et passer à l’échelle de la politique.
Vous avez été choisi comme tête de liste départementale d’une coalition qui compte des ténors assez connus sur la scène politique à Saint-Louis. Quel sens donnez-vous à cette investiture ?
Il faut d’abord dire que j’ai la chance d’appartenir à un parti, le Parti socialiste, qui est arrivé à la seconde place dans l’opposition, lors de la présidentielle à Saint-Louis. Et comme il y avait deux postes à pourvoir, le premier est revenu à l’Apr et l’autre au Parti socialiste. C’est vrai que je n’ai pas trop duré au Parti socialiste, j’y suis entré en 2005. Mais, de 2005 à aujourd’hui, j’ai franchi pas mal d’étapes pour devenir un leader incontesté au niveau du parti. Ayant toujours travaillé pour l’intérêt du parti et ayant eu à tisser des relations spéciales avec les populations de Saint-Louis, je disposais des atouts nécessaires et des raisons suffisantes pour être investi. Etant très bien basé à Saint-Louis et m’impliquant activement dans toutes les activités à Saint-Louis, je crois que je pouvais être un candidat de choix pour le Parti socialiste. Il faut toutefois dire que tout revient au Ps car c’est le parti qui est arrivé en pôle position dans l’opposition, lors du scrutin de février, et qui a eu l’opportunité de bénéficier de ce poste dans la liste des députés de Bennoo Bokk Yakaar.
Vous allez affronter des pontes de la politique locale, au sein de la liste Bokk Guiss Guiss comme celle du Pds. Quelle stratégie comptez-vous appliquer pour les battre ou pensez-vous que ces leaders ne font plus le poids?
Le grand leader, c’est celui que les Saint-Louisiens connaissent et qu’ils estiment. Je disais tantôt que j’ai la chance de résider à Saint-Louis et de m’impliquer dans tous les secteurs de la vie sociale, économique, sportive, culturelle et politique de ma ville. Je me suis familiarisé avec les populations. C’est moi qu’elles rencontrent dans les stades, les cimetières, les lieux de loisirs et partout. Et ce sont ces populations saint-louisiennes qui sont la seule déterminante pour désigner un leader. Le leader, c’est celui que les Saint-Louisiens connaissent le plus.
Si vous étiez élu à l’Assemblée nationale, quel type de député incarneriez-vous ?
D’abord, je vais assurer la continuité. Je me suis battu pour rentrer à Saint-Louis. Déjà pharmacien à Kaolack, mon seul combat était de me battre pour rentrer à Saint-Louis, ma ville natale. A mon retour, j’ai essayé de défendre partout Saint-Louis. J’ai essayé également de tout faire pour vulgariser Saint-Louis, promouvoir son image et l’épanouissement de ses populations. Mon élection à l’Assemblée nationale, s’il plaît à Dieu, ne sera qu’une opportunité offerte pour continuer à défendre ma ville et travailler à son essor, pour l’intérêt exclusif des populations.
Le Dr Dia Ahmadou à l’Assemblée, est-ce à dire que les préoccupations des populations saint-louisiennes seront mieux prises en compte et défendues?
Tout ce que je fais, je le fais à Saint-Louis et pour Saint-Louis. Je vis à Saint-Louis, j’y suis basé, j’y travaille. Si je suis élu, j’irais certes à Dakar assister aux séances de l’Assemblée nationale mais je vais revenir à Saint-Louis. Les Saint-Louisiens me voyant toujours avec eux, les rencontrant dans les stades, les rues, dans leurs bureaux, ils auront plus la possibilité de m’exposer leurs problèmes. Moi aussi, étant à Saint-Louis, je serais plus sensible à leurs difficultés car vivant les mêmes problèmes qu’eux, que ceux-ci aient trait aux inondations, aux questions d’assainissement, de lutte contre la pauvreté, de promotion de l’emploi, voire de détérioration de la qualité de la vie. Je ferais tout pour être au diapason de ces problèmes, être la voix des Saint-Louisiens et défendre leurs problèmes à l’Assemblée nationale.
A la veille de ces législatives, quel est l’appel ou le message le plus pressant que vous lancez aux populations saint-louisiennes ?
Tout d’abord, je leur demande d’achever leur travail. Elles avaient commencé un travail qui était de dégager Wade et sa bande, Pds comme Bokk Guiss Guiss et tout ce qui touche à la mouvance libérale. Aujourd’hui, il est impérieux de voter la liste Bennoo Bokk Yakaar pour parachever ce travail et permettre au Président Macky Sall d’avoir les mains libres pour gouverner. Je dis qu’aujourd’hui encore, le Président Macky a les mains liées. Il ne dispose pas de l’outil de travail nécessaire pour exécuter sa politique et cet outil de travail, c’est l’Assemblée nationale. Une fois acquise au Président Macky Sall, les conditions seront réunies pour concrétiser toutes les promesses faites aux populations du Sénégal. J’invite les Saint-Louisiens à parachever le travail entamé lors de la présidentielle, autrement dit dégager définitivement le régime libéral et donner à Macky Sall la liberté d’œuvrer au développement du pays.