XALIMANEWS: Le Doyen des juges d’instruction a démarré, hier, les auditions, dans l’affaire des manifestants qui avaient été arrêtés devant le Palais, lors d’une manifestation contre la hausse du prix de l’électricité. Face au magistrat instructeur, Dr Babacar Diop a dit ses vérités.
Dr Babacar Diop, chef de file des Forces démocratiques du Sénégal (FDS), et trois de ses coaccusés ont été auditionnés, hier, dans le fond, par le Doyen des juges d’instruction. Le professeur de philosophie a été entendu de 12 heures 12 minutes à 13h 10 minutes.
De 13 h 13 minutes à 14 heures 26 minutes, c’était au tour de Souleymane Djim de faire face à Samba Sall. Malick Biaye a été, pour sa part, entendu de 14 heures 30 minutes à 15 heures 15 minutes. Quant à Ousmane Sarr, il a été auditionné de 15 heures 18 minutes à 15 heures 48 minutes.
A en croire les sources de Vox Pupuli, Dr Babacar Diop s’est très bien défendu face au Doyen des juges d’instruction. II a assumé les faits qui lui sont reprochés. Mais, il a clairement indiqué au juge de n’avoir pas le sentiment d’avoir violé une quelconque loi. « Au contraire, ce sont mes droits qui ont été violés. Parce que j’exerçais un droit constitutionnel », a-t-il notamment lancé au magistrat instructeur, rapportent les mêmes sources. .
Selon Me Moussa Sarr, un des avocats de Guy Marius Sagna et compagnie, les auditions se sont déroulées « dans d’excellentes conditions et les mis en cause ont répondu à toutes les questions. Elles ont démarré à midi. Le Pr Babacar Diop a été entendu en premier. Puis, Malick Diao Biaye, Ousmane Sarr et Souleymane Djim, qui est en liberté provisoire, sont passés à leur tour ». « Ils ont fait face au magistrat instructeur entre 12 heures et 15 heures 30 minutes pour des interrogatoires qui ont duré un peu, plus de trois tours d’horloge », a souligné Me Sarr, qui a invoqué le « secret de l’instruction » pour ne pas en dire plus sur les auditions. « Une violation manifeste du secret de l’instruction pourrait porter préjudice au travail des avocats de la défense », a-t-il précisé.
Concernant la demande de mise en liberté provisoire, Me Moussa Sarr a déclaré qu’elle sera déposée au terme des auditions. « Nous estimons que, conformément à la loi, il est possible qu’ils l’obtiennent. Parce qu’ils réunissent toutes les conditions exigées par la loi. A savoir : régulièrement domiciliés, il n’y a pas de trouble à l’ordre public et leur détention n’est plus nécessaire à la manifestation de la vérité. Et à partir de ce moment-là, nous espérons qu’ils pourront avoir une liberté provisoire. Il y a de l’espoir », a affirmé celui qui fut le Coordonnateur du pool d’avocats de l’imam Alioune Badara Ndao.
Les quatre autres détenus dont Guy Marius Sagna, Co-Coordonnateur de la plateforme « Aar li Ñu Bokk », feront face au Doyen des juges d’instruction, aujourd’hui.