– Un an assorti du sursis et 500.000 francs Cfa d’amende ferme. C’est la peine que le tribunal des flagrants délits de Dakar a infligée au docteur Mame Marie Faye. Le parquet avait requis à son encontre 3ans assortis du sursis et une amende de 1,5 million.
A la barre, la dame a persisté dans ses déclarations selon lesquelles, le président Abdoulaye Wade est gravement malade et que sa candidature en 2012 doit être invalidée par le Conseil constitutionnel. « Je ne peux pas révéler publiquement les maladies dont il souffre. Je l’aurais fait, si le procès était tenu à huis clos », a soutenu la dame qui par moment, riait ou jetait un coup d’œil sur les nombreuses feuilles qu’elle tenait.
Interpellée sur les raisons qui fondent son diagnostic, Mame Marie Faye de soutenir :« comme je l’ai dit dans ma lettre, les maladies A et B ont des symptômes visibles. Pour la maladie C j’en suis sûre car je suis habituée à ce genre d’affection ». Et la prévenue d’affirmer : « en médecine il y a des symptômes qui ne trompent pas ».
Poursuivant, elle ajoute avoir suivi l’évolution des maladies dont souffrirait le chef de l’Etat. « Je ne l’ai jamais examiné mais, je vivais presque chez lui et lorsque je l’ai vu en 2004 à Washington, j’ai constaté qu’il y avait une dégradation », soutient-elle tout en précisant qu’elle était généraliste avant de devenir ophtalmologue.
Et en ce qui concerne sa démarche, Mame Marie Faye a laissé entendre qu’elle a des motivations sanitaires et humanitaires et qu’elle veut libérer sa conscience. Mieux déclare celle qui se dit fille du président de la République :« c’est une citoyenne qui a écrit au Conseil constitutionnel car si on le laisse faire, il y a le risque du syndrome Michael Jackson ». « Je suis sûre qu’il ne peut pas se présenter mais, il y a une pression qui est exercée sur lui », poursuit-elle avant d’asséner : « S’il arrive à tenir jusqu’à présent, c’est parce qu’il subit un acharnement. Mais, tout médecin sérieux ne lui délivrera pas un papier pour le Palais, ni pour la prison ».
Le procureur dépeint Mame Marie Faye comme une malade mentale
Dans son réquisitoire, le substitut du procureur n’a pas manqué de déploré l’attitude de la prévenue « L’aura d’un intellectuel réside sans sa rigueur et son professionnalisme », a lancé Birima Fall à l’endroit de Mame Marie Faye dont il s’interroge sur la lucidité.
« La plénitude de sa faculté mentale n’est pas consolidée », affirme-t-il, tout en soutenant que la prévenue affirme que le président de la République est agonisant, alors qu’elle est plus malade que celui-ci. Ainsi, à ses yeux, les déclarations de Mame Marie Faye constituent des affabulations mais aussi de fausses nouvelles de nature à compromettre la sécurité publique.
C’est fort de ces arguments qu’il requiert trois (3) ans assortis du sursis en sus d’une amende de 1,5millions de francs Cfa, non sans inviter la défense à ne pas transformer la barre en meeting politique.
La réplique ne s’est pas fait attendre du côté de la défense. En effet, d’après Me Samba Thiam, il s’agit d’une affaire politique puisque cette affaire est liée à la candidature du président de la République. Me Thiam n’a pas également manqué d’apporter la réplique au substitut du Procureur qui a qualifié leur cliente de malade mentale. « Si tel le cas, il faut lui faire bénéficier l’article 50 », rétorque-t-il.
Embouchant la même trompettte que son confrère, Me Ahmadou Bamba Cissé commis par l’Ordre des médecins sénégalais, estime que leur cliente n’a fait que s’interroger sur la santé de celui qui nous gouverne.
Pour Me Amadou Aly Kane, il n y a pas de flagrance donc, il n’existe pas de délit. Par conséquent il considère que la prévenue doit être purement et simplement relaxée. Un avis que partage Me Yaré Fall, qui selon lui dans une démocratie, il est inadmissible de poursuivre une personne pour des propos qu’elle a tenus. « Il s’agit de la candidature du président, tout le monde a son mot à dire », assène Me Fall. Quant à Mes Demba Ciré Bathily et Bathily, ils ont dénoncé.
« Ce procès n’aurait jamais dû se tenir car, il n’y a pas de délit d’opinion dans ce pays », a pesté Me Assane Dioma Ndiaye qui pense que Mame Marie Faye a saisi le Conseil constitutionnel dans l’unique but d’avoir des réponses.
nettali.net
mensonge.tout ce qu,elle a dit est pure verité et nous le savons.
les léches cul qui sont en haut ne veulent pas l,admettre pare ce qu,ils savent que si il s,en va la majorité finirons en prison.