Une domestique répondant au nom de M. Ndiaye, engrossée par son petit ami, s’était débarrassée de son nouveau-né de la manière la plus affreuse dans la nuit du 13 au 14 mars 2019. En effet, après avoir senti des contractions au milieu de la nuit, elle quitte le salon de sa patronne pour se rendre à la terrasse.
A 4h du matin, rapporte Rewmi Quotidien, elle accouche d’un bébé de sexe masculin. C’est ainsi qu’elle pose une brique sur le ventre du nouveau-né, se tient debout sur lui et l’écrase fortement avec ses jambes jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Le lendemain vers 12h, un des occupants de la maison découvre le corps sans vie du nourrisson, recouvert de sable. Informés, les éléments du commissariat de Dieuppeul interpellent la criminelle présumée.
Lors de son interrogatoire, la domestiques reconnait sans détour son crime :
« J’avais caché ma grossesse à tout mon entourage. Je ne voulais pas m’attirer les foudres de mes parents. Toutes mes trois sœurs ont eu des enfants hors mariage », révèle-t-elle.
Attraite hier, devant la chambre criminelle de Dakar, elle fait de nouvelle révélations sur le drame.
« J’ignorais le sexe. Mon copain avait décidé de le reconnaître », argue-t-elle.
Ainsi, pour la représentante du Ministère public, l’intention d’ôter la vie de l’enfant était plus que manifeste. Par conséquent, la loi doit s’appliquer avec rigueur.
« Elle n’émet aucun signe de regret. Elle l’a tué sans pitié. C’est le comble de la méchanceté », peste l’avocate de la société, avant de requérir 20 ans de réclusion criminelle.
Mais l’avocat de l’accusée, Me Amadou Moustapha Mbodji a sollicité la clémence.
« Elle était sous stress à tout point de vue. Elle a intensément souffert », relève-t-il.
Le tribunal fera son délibéré le 22 novembre prochain.