XALIMA NEWS – Membre de la Cellule de crise et d’assistance aux pèlerins, mise en place après la bousculade de Mina, Momar Ndao estime que d’ici à la semaine prochaine, le Sénégal pourrait être édifié sur le bilan définitif de ses victimes dans ce drame. Cela, du fait que désormais, c’est la méthode des empreintes digitales, sur la base des données biométriques, qui est utilisée par l’Arabie Saoudite pour identifier les morts.
Depuis que les autorités saoudiennes ont accepté la méthode des empreintes digitales, le processus d’identification des pèlerins morts dans le drame de Mina le 24 septembre dernier s’est finalement accéléré, en particulier pour les victimes sénégalaises. C’est du moins ce qui ressort des explications de Momar Ndao, membre de la cellule de crise et de suivi psychologique mise en place par le gouvernement du Sénégal pour la recherche, l’identification et l’assistance aux pèlerins sénégalais, suite à la bousculade meurtrière de Mina, en Arabie Saoudite, le 24 septembre dernier, faisant près de 900 morts et plus de 1000 blessés. Ce, avec côté sénégalais un bilan provisoire à la date du 7 octobre de 54 morts et 14 portés disparus.
D’après Momar Ndao, par ailleurs membre de la Commission médicale du Commissariat au Pèlerinage, toutes les victimes sénégalaises pourraient être identifiées d’ici à la semaine prochaine et un bilan définitif ainsi arrêté. Le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) informe que si les choses se sont accélérées dernièrement et que le bilan a haussé exponentiellement, c’est parce que les autorités saoudiennes qui traînaient les pieds jusque-là ont fini par accepter la méthode d’identification basée sur l’utilisation des empreintes digitales des personnes décédées qui sont dans les morgues du royaume pour les comparer avec la base de données des pèlerins entrés en Arabie pour le Haj.
En effet, avec la technologie des passeports biométriques, chaque pèlerin qui entre en Arabie Saoudite se voit prendre ses empreintes digitales à l’aéroport. Ce fichier d’entrée qui contient toutes les données sur la personne renseigne automatiquement sur son pays et son identification. «Il a fallu que les autorités sénégalaises haussent le ton pour que l’Arabie Saoudite accepte ce procédé. Ce qui fait qu’actuellement les choses s’accélèrent. Parce que c’est plus facile de savoir qui est qui et qui est dans les morgues ou les hôpitaux avec ce procédé. Et on est sûr d’identifier tous les morts, parce que qu’on a la base de données des empreintes de tous les pèlerins», a indiqué Momar Ndao.
Il ajoute toujours concernant cette méthode d’identification : «Vous avez vu que le nombre de morts croît de manière exponentielle parce que ce système est beaucoup plus fiable et beaucoup plus rapide. Ce n’est plus qu’une question de jour pour connaître la situation réelle. Ça va aller plus vite maintenant, parce que c’est la méthode qu’on aurait dû utiliser dès le début. Je pense que d’ici à la semaine prochaine au plus tard, on sera définitivement édifié sur le bilan pour le Sénégal. Car les choses vont désormais aller très vite».
Toutefois, Momar Ndao a tenu à préciser que même si l’efficacité de ce système est avérée, il sera quasi impossible de retrouver tous les disparus durant ce Haj, cela du fait que quelques situations exceptionnelles liées à la complexité du pèlerinage. «On peut ne pas voir certaines personnes qui n’étaient pas décédées, mais qui sont perdues. Mais ce sera un pourcentage extrêmement faible», a confié Momar Ndao.
Le Populaire