Malgré la gravité des accusations contenues dans le rapport de Cheikh Keïta, attestant que l’actuel Dgpn est un «dealer de drogue», Pathé Seck parle d’un simple «duel entre responsables». Il ajoute qu’il n’entend pas «intervenir». En apparence, le ministre de l’Intérieur semble être fragilisé par son soutien à Abdoulaye Niang.
C’est une réaction Pathé…tique. Pris sous les feux roulants des questions des reporters, le ministre de l’Intérieur a banalisé une question qui secoue son service : l’implication présumée du Directeur général de la police nationale (Dgpn) dans les milieux de la drogue. Mais le patron de la Place Washington a voulu réduire cette grosse affaire à un simple «duel fratricide entre chefs de la police» sur lequel il se garde «d’intervenir». Alors que Abdoulaye Niang est traité de parrain de trafiquants de drogue, si l’on en croit le commissaire Keïta. Aveu de faiblesse ? Il dit : «Je n’entends pas intervenir dans ce duel fratricide entre responsables de la Police nationale. (…) Il y a quelques temps la presse avait fait état de révélations concernant cette affaire de drogue. J’avais souligné que ces révélations étaient le fait d’un malfaiteur nigérian qui a été arrêté et mis à la disposition de la justice. J’attends les conclusions de celle-ci.» Malgré les tentatives de minimisation de cette affaire, le département de Pathé Seck est secoué par ces révélations. Il s’agit d’un scandale d’Etat qui mouille le Directeur général de la police.
Outre cette procédure judiciaire, une enquête interne a été ouverte par le ministre de l’Intérieur pour tirer cette affaire au clair. Il s’agira de situer les responsabilités des uns et des autres dans ce dossier rocambolesque. Pathé Seck laisse des questions en suspens : Pourquoi le Dgpn n’est pas suspendu de ses fonctions ? Ces révélations ne l’affaiblissent-il pas surtout qu’il était informé ? Autant d’incompréhensions qui mettent la Place Washington sens dessus-dessous. Aujourd’hui, Pathé Seck nie l’existence d’un rapport envoyé par l’ex patron de l’Office central de répression du trafic illicite de drogue (Ocrtis). «C’est vous qui m’apprenez l’existence de ce rapport de l’Ocrtis qui est un Office central de répression du trafic de stupéfiants qui dépend du ministère de l’Intérieur. Je n’ai pas encore reçu ce rapport. (…)Le commissaire Keïta a un chef, ce n’est pas moi. Il y a une hiérarchie dans le département. Il n’a qu’à s’adresser à son chef pour commencer et après j’apprécierai», indique-t-il. Personne morale de ce département, Pathé Seck essaie de se mettre à l’écart de la polémique pour la dégonfler.
Hier, l’ambiance du ministère de l’Intérieur était viciée par les révélations du journal Le Quotidien qui dévoile l’implantation d’un système huilé de trafic de drogue instauré et entretenu par Abdoulaye Niang, d’après M. Keita Avec des ramifications multiples dans l’Administration policière. Pathé Seck a juste rajouté une nouvelle polémique à cette affaire qui éclabousse l’Etat.
WALF.SN
La corruption est très gravement et profondément ancrée à tous les rouages administratifs de notre pays.A tous le Niveaux sans exception outre la haine généralisée des uns pour les autres comme dans un véritable panier de crabes.Le travail sur soi et à accomplir est colossal.Seul celui ou celle qui travaille et qui ne veut rien pour lui même,voudra tout pour son pays.La route est helas longue avant qu’on en arrive là !