Selon le JDD, qui cite des proches souhaitant rester anonymes, l’ex-patron du FMI n’est plus que « l’ombre de lui-même ». Il aurait, toujours selon le journal, émis le souhait de se faire « soigner ».
Un homme « brisé« . Dans le JDD, des proches de DSK racontent, sous couvert d’anonymat, les dernières semaines de l’ancien patron du FMI. L’un d’eux assure que « pour la première fois ces derniers jours, il m’a dit qu’il fallait qu’il se fasse soigner. Il a admis qu’il était malade… «
« Il se ronge les ongles au sang, dévore jusqu’à la peau de ses doigts, et passe ses journées à ne rien faire, incapable, de se concentrer sur un livre, refusant d’ouvrir la télé ou de lire les journaux… Seules les équations de maths le calment, mais son emploi du temps est vide« , poursuit-il. « Lui, qui mettait deux jours avant de répondre à un SMS, répond maintenant dans la minute et il n’est plus en retard au restaurant. Mais il est l’ombre de lui-même. Un ressort s’est cassé« , explique un proche dans le JDD. « II reste parfois de longues minutes dans le vague« , confie un autre.
Les textos, la goutte d’eau ?
Brisé par les affaires successives DSK a dénoncé, vendredi dans un communiqué de ses avocats, « un lynchage médiatique », après lapublication par plusieurs médias, dont Le Point et Libération, de textos retrouvés par la police dans la mémoire des téléphones portables de certains mis en cause dans l’affaire du Carlton, dont Fabrice Paszkowski, entrepreneur et militant socialiste lillois écroué depuis fin octobre dans le cadre de cette affaire. Ces messages viendraient accréditer l’idée que DSK convenait avec lui de rencontres avec des femmes dans divers lieux d’Europe. Sans qu’aucune référence explicite à des prostituées ne soit faite.
« Des informations puisées dans des procès-verbaux et des pièces du dossier communiqués en temps réel à la presse et d’évidence soigneusement sélectionnés avec partialité », selon DSK. Il estime que ce « lynchage » mené contre lui n’est pas « dépourvu d’arrière-pensées politiques », les fuites ne pouvant selon lui venir que de ceux qui ont accès à la procédure. S’ils ne démentent pas l’existence de ses messages, les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont réaffirmé que leur client souhaitait être entendu « le plus rapidement possible » afin de « mettre fin aux insinuations et extrapolations hasardeuses et malveillantes », à l’origine selon eux d’une situation « malsaine, racoleuse ». DSK veut « s’expliquer devant ceux qui conduisent l’enquête judiciaire » et « non devant un incertain tribunal de l’opinion ».
Des sources proches du dossier ont estimé, quelques heures après ce communiqué, que cette audition pourrait intervenir « rapidement » pour l’une, « tôt ou tard » pour l’autre. Selon une source judiciaire, Dominique Strauss-Kahn pourrait être entendu sous le régime de la garde à vue par les enquêteurs ou sous le statut de témoin assisté, en compagnie de ses avocats, par les juges d’instruction.
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