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DSK entendu mardi à Lille sous le régime de la garde à vue

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Il avait demandé avec force à être entendu il y a plusieurs mois: l’ancien directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn est convoqué mardi par les enquêteurs de la PJ de Lille qui doivent l’entendre dans l’affaire de proxénétisme dite du Carlton sous le régime de la garde à vue. Selon cette information publiée par la Voix du Nord et le JDD, l’audition se tiendra à la caserne de gendarmerie dès 9h.

L’ancien ministre socialiste peut être assisté d’un avocat lors de cette garde à vue qui peut théoriquement durer jusqu’à 96 heures, mais ne devrait pas excéder 48 heures, a-t-on expliqué de source proche du dossier.

L’ex-patron du FMI a demandé à deux reprises à s’expliquer dans cette affaire. Dès l’apparition de son nom dans la presse à la mi-octobre, il avait demandé à être entendu « le plus rapidement possible » pour mettre fin à des « insinuations malveillantes ». Il avait réitéré cette demande le 11 novembre par le biais de ses avocats, qui dénonçaient un « véritable lynchage médiatique ».

DSK devrait être interrogé au sujet de soirées libertines auxquelles il aurait pris part, notamment à Paris et Washington, afin de déterminer s’il savait que les femmes qui y participaient étaient des prostituées.

Les dernières de ces soirées avaient eu lieu du 11 au 13 mai dans la capitale américaine, à la veille de l’arrestation de DSK dans l’affaire du Sofitel de New-York. Dans cette affaire où la femme de chambre Nafissatou Diallo accusait DSK d’agression sexuelle, les poursuites pénales ont été abandonnées par la justice américaine.

Si les juges instruisant l’affaire du Carlton estimaient qu’il existe des charges à son encontre, il pourrait être poursuivi pour complicité de proxénétisme et recel d’abus de biens sociaux, s’il est démontré qu’il avait connaissance de l’éventuelle origine frauduleuse des dépenses dont il aurait bénéficié.

Selon une source policière, une mise en examen et un défèrement de DSK devant un juge des libertés et de la détention (JLD) pour statuer sur un éventuel mandat de dépôt que pourraient demander les juges n’était pas exclu.

La question d’éventuelles contreparties à ces soirées, organisées et financées notamment par l’un de ses proches, Fabrice Paszkowski, responsable d’une société de matériel médical et David Roquet, ancien directeur d’une filiale du groupe de BTP Eiffage, devrait également lui être posée. Selon les avocats des deux hommes mis en examen dans ce dossier, leurs clients ont répondu par la négative à cette question.

DSK avait fait la connaissance de Fabrice Paszkowski il y a plusieurs années par l’intermédiaire de Jacques Mellick, fils et homonyme de l’ancien député-maire de Béthune. Me Henri Leclerc, l’un des avocats de DSK, avait déclaré en décembre que son client « pouvait parfaitement ignorer » que les femmes qu’il a rencontrées lors de soirées libertines étaient des prostituées.

Dans le livre « Affaires DSK, la contre-enquête » de Michel Taubmann, l’ancien patron du FMI jugeait « insupportable » que son nom soit associé à la prostitution dans la presse, reconnaissant avoir « participé à des soirées libertines », ajoutant: « mais d’habitude, les participantes à ces soirées ne sont pas des prostituées ».

DSK avait ensuite déclaré qu’il n’était « engagé ni par les écrits, ni par les déclarations de quiconque », réservant ses explications à la justice. Huit personnes sont mises en examen dans cette affaire, parmi lesquelles trois responsables du quatre étoiles lillois, un avocat et le chef de la Sûreté départementale du Nord, le commissaire Jean-Christophe Lagarde.

huffingtonpost

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